Mgr J.A. Gignoux — Église catholique dans l'Oise | Diocèse de Beauvais

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Vis en communautés fraternelles et fais de nouveaux disciples du Christ !

Menu
Soutenir l'Église
Contact - Annuaire
Contact

Recherchez une personne dans l'annuaire du diocèse

Contactez-nous en remplissant le formulaire ci-dessous

Nom
Veuillez saisir votre nom complet
Courriel (Requis)
Veuillez saisir votre adresse courriel
Sujet : (Requis)
 
Message (Requis)
Veuillez saisir le message que vous souhaitez envoyer.
Veuillez recopier le texte de l'image ci-dessous (Requis)
Enter the word

Consulter notre politique de traitement des données personnelles

Par admin at 10/07/2017 13:35 |
 

Mgr J.A. Gignoux

1799-1878
Evêque de Beauvais, Noyon et Senlis

Sommaire

Sa biographie

1- Sa jeunesse
2- 1823. Il enseigne à Beauvais
3- 1842. Evêque de Beauvais
4- Ses oeuvres
5- 1878. Son décès
6- Translation du coeur de Mgr Gignoux

Ses Ecrits
> Sources

Sa devise :

"Impendam et
superimpendar ipse ;
je sacrifierai tout
et je me sacrifierai
moi-même. "
Mots de Saint-Paul
gravés sur ses armes.

En bref :

 Armand Joseph Gignoux est né à Bordeaux le 22 juillet 1799. Après la prêtrise, il enseigne, en 1823, la théologie dogmatique au Grand Séminaire de Beauvais et en devient rapidement le Supérieur. En 1842 il est nommé évêque de Beauvais. Représentatif de toute une génération cléricale, soucieuse au début du siècle dernier de renforcer l'institution ecclésiastique tout en maintenant des rapports harmonieux avec la puissance publique, il va œuvrer au cours d'un pontificat de 36 ans. Il décède le 1 mars 1878.

Il a dit :

- " Quand notre père aurait donné à notre sœur tous ses biens, qu'importe à nous deux qui nous destinons à la prêtrise ? N'avons-nous pas le bon Dieu pour nous ?" ( lettre du 22 mars 1817 à son frère séminariste)
- "Mon bien-aimé frère, vous voilà prêtre, et moi aussi je suis appelé à le devenir." ( lettre du 12 juin 1821 à son frère)

- (Durant les troubles de 1848) " L'Eglise n'enchaîne point l'exercice de son ministère aux formes gouvernementales ; elle n'est inféodée à aucun système politique ; elle peut vivre aussi à l'aise sous le régime de la république que sous celui de la monarchie, pourvu qu'on lui accorde ce qu'elle demande avant tout : la liberté de travailler au salut des âmes et au bonheur de tous."

 

- " L'âme du prêtre surtout à l'époque où nous sommes, doit être une âme forte, éclairée du double flambeau de la foi et de la science" écrit-il à ses prêtres en 1867

- " Loin de nous les pensées du découragement ! Sachons prendre patience et sachons espérer ! "

- (Quelques jours avant sa mort) : " Je sais que j'ai beaucoup travaillé… mais ai-je bien travaillé ? "

- " Partout où se trouve réunis des enfants, des adolescents, mon cœur est à l'aise et mes yeux contemplent en eux l'espoir de la patrie, de la société, de la religion." Discours prononcé en 1842 à la distribution des prix au pensionnat des Frères des Ecoles chrétiennes.

Ils ont dit de lui :

- "Sans doute, paraître devant Dieu après une existence toute de dévouement et de sacrifices, et avec un tel cortège de bonnes œuvres, c'est se présenter à la récompense. Saint et vénéré Prélat, nous ne doutons pas de votre bonheur !
Mais ces âmes d'élite, que la reconnaissance a groupées autour de votre dépouille mortelle, vont achever de payer leur dette en priant pour vous.
Toutes les voix s'élèveront vers le ciel, car le deuil est ici dans tous les cœurs qui aiment ce que vous avez aimé et servi : Dieu, les âmes et la patrie française ! " oraison funèbre de Mgr Langénieux Archevêque de Reims

- (Les paroles de saint Paul) "furent la devise de son blason épiscopal, l'inspiration de ses jours et la trame de sa vie" Mgr Mermillod

Haut de page

Sa biographie

1- Sa jeunesse

 Joseph Armand Gignoux naît à Bordeaux le 22 juillet 1799.

Son père, ancien officier de marine, originaire de Golfech dans le Tarn et Garonne, occupe une situation respectée dans le commerce bordelais. Sa mère, très pieuse, est un exemple de ce que peut être l'influence maternelle pour l'avenir des enfants. En effet son frère aîné, Emile, devient vicaire général de Bordeaux. Sa sœur cadette est la mère de Mg Armand Claverie.

Joseph Armand commence ses études à Bordeaux avec M. Estebenet. A partir de la rhétorique, il est élève du petit séminaire sous la houlette des Jésuites.

Après quelques hésitation entre le métier des armes et la prêtrise, il entre au mois d'octobre 1819 au séminaire de Saint-Sulpice à Paris, où son frère Emile l'avait précédé. Il y reçoit la prêtrise le 20 septembre 1823.

 

2- 1823 : Il enseigne à Beauvais

 Quand le gouvernement de Louis XVIII rétablit le siège épiscopal de Beauvais que la Révolution avait supprimé, le nouvel évêque, Mgr de Lesquen, instaure un séminaire et appelle aux fonctions de Supérieur un jeune prêtre, M. Mennessier. Ce dernier invite son condisciple et ami, Joseph-Armand à devenir son collaborateur. Il occupe, en 1823, la chaire de théologie dogmatique au Grand Séminaire.

père gignoux enseignant au séminaire<< Père Gignoux, enseignant au séminaire.
Mais dès le 7 août 1824, suite au décès de M. Mennessier, il en est nommé Supérieur, malgré son jeune âge. Il restera à cette charge jusqu'à son élévation à l'épiscopat.

Il prend aussi une grande part à l'activité de l'administration diocésaine : il est vicaire général de Mgr Lemercier de 1833 à 1838 puis de Mgr Cottret de 1838 à 1841.
Chanoine de la cathédrale dès 1825, il est chargé par trois fois, par le suffrage de ses collègues, des fonctions de Vicaire capitulaire suite au décès de Mgr Feutrier.

3- 1842 : Evêque de Beauvais

En 1840 une ordonnance royale le nomme à l'évêché d'Agen mais il refuse, d'une part pour son attachement au diocèse de Beauvais, d'autre part car il pressent sa nomination possible à ce siège devant la mort prochaine de Mg Cottret.

Nommé en effet à ce poste, les sympathies publiques se manifestent avec éclat lors des fêtes du Sacre le 29 mars 1842 ; il est consacré par Mgr Gousset, archevêque de Reims. Une bref du 12 avril 1851 lui conférera le titre d'évêque de Beauvais, Noyon et Senlis >>
ces deux dernières villes ayant été supprimées du diocèse à l'époque révolutionnaire.

C'est alors qu'il va pouvoir œuvrer au cours d'un pontificat de 36 ans.

La proclamation de l'Empire fut l'objet d'une imposante cérémonie à la cathédrale, le 5 décembre. Avant de bénir l'aigle de la garde nationale, il célébrera en termes mesurés l'alliance du trône et de l'autel. De même, il ne se prive pas d'adresser de sévères conseils à ceux qui dirigent l'Empire, spécialement lorsque commencèrent les attaques contre le gouvernement papal lors de la Question romaine car il aime l'Eglise et rien de ce qui peut la réjouir ou l'attrister ne le laisse indifférent. La définition de l'Immaculée Conception est pour sa piété un véritable triomphe.

Plusieurs fois il fait le voyage de Rome pour recevoir les bénédictions du pape
Pie IX.
Ceux qui le connaissent retiennent sa bonté, son affabilité pour tous et qui sont restées proverbiales. Le chanoine Pihan le décrit ainsi : " de taille moyenne, le visage souriant, le regard doux et vif à la fois où l'esprit y pétille comme la flamme."

Infatigable, il fait cinq visites générales et détaillées de toutes les paroisses du diocèse et dans les villes, on reçoit sa visite tous les ans ou tous les deux ans au plus tard.

mgr gignoux rend visite aux malades du choléra

 

Quand la population ouvrière de Montataire est si cruellement éprouvée par l'épidémie de choléra en 1849, il se transporte sur les lieux, assiste les prêtres, administre les sacrements, relève les personnes découragées, exhorte les mourants et conduit les morts au cimetière.
<< cliquez sur l'image pour voir la vignette en grand.

Il assiste aussi aux trois conseils provinciaux de Soissons (1841), Amiens (1853), Reims (1857).

Quand ont lieu la préparation et la tenue de 2 synodes diocésains à Beauvais en 1852 et 1858, il participe entre autres à la rédaction des statuts synodaux du diocèse et publie en 1860 un nouveau catéchisme.

Il rétablit les conférences ecclésiastiques en 1845, établit l'association sacerdotale de prières pour les prêtres défunts en 1859.

Outre la préparation et l'assistance à des Conseils Provinciaux il fait quatre voyages ad limina apostolorum (1851-1862-1867-1869) en des temps où les moyens de transport ne sont pas aussi faciles qu'aujourd'hui.

Le 27 juin 1869 il est fait officier de la Légion d'Honneur après avoir été décoré de la croix en novembre 1849.

Quoique rapidement interrompu par la guerre franco-allemande, l'ouverture, le 9 décembre 1869, du Concile Vatican I, reste un grand moment dans sa vie. Le 23 juillet 1870, à son retour de Rome, sa ville épiscopale l'acclame.

Enfin vertu éminente pour un chef, il a une prodigieuse mémoire des noms de personnes qu'il sait reconnaître, longtemps après une première entrevue.

Haut de page


4- Ses oeuvres

Cette longue continuité à la tête du diocèse de Beauvais lui permet la création de nombreuses œuvres :

- Fondation avec M. Mauger, M. Heu et M. Bessière du Petit Séminaire de saint Lucien à Beauvais.

- Construction, à Beauvais, du nouveau Grand Séminaire en 1845, lycée j. hachette, ancien gd séminairedans lequel Mgr Gignoux aimait à y donner de fréquentes conférences fort appréciées, venant compléter celle du Petit Séminaire et achevée en 1853. Weil en est l'architecte. La transformation du séminaire en lycée,
<< l'actuel lycée Jeanne hachette, se fait à l'occasion de la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat et devient effective en 1909.

maison diocésaine, ancien grand séminaire, rue de la madeleine à beauvais
Le Grand Séminaire se déplace
alors au 101 rue de la Madeleine à Beauvais   >>


-  En 1834 ouverture du collège de Goincourt
(1834-1844).
- En 1836 ouverture de l'institution de Saint Vincent de Senlis dirigé par l'abbé Poullet. Ce dernier établissement sera cédé en 1869 au Pères Maristes

chapelle de l'archiconfrérie st joseph- Création de << l'archiconfrérie de Saint-Joseph en 1853, dans la chapelle du Pensionnat des Frères.

- Reconstruction du petit séminaire de Noyon dans les dernières années de son épiscopat.

- institut lasalle de beauvais, anciennement isabFondation du pensionnat des Frères des Ecoles Chrétiennes à Beauvais avec la création de l'institut agricole, qui deviendra plus tard l' I.S.A.B (institut supérieur agricole de Beauvais), désormais appelé Institut LaSalle >>

 

eglise st jacques à beauvais- Erection d'un grand nombre d'églises ("dans le faubourg au fond d'une cour que ferme une grille s'élève la gracieuse << église Saint-Jacques. C'est un édifice moderne encore ; il a été construit par les ordres de Mgr Gignoux qui en posa la première pierre le 14 juillet 1875." Cité par Alexis Martin dans son livre Beauvais - 1894.)

- Une société de secours mutuels Saint François-Xavier en 1852.

 

 

 

 

ancien palais episcopal, devenu musée départemental- Pose de la première pierre du palais épiscopal le 19 mars 1874 par Mgr Gignoux.





- Fondation de deux congrégations diocésaines dans l'Oise :

> les Filles de la Compassion, à Domfront, hospitalières et enseignantes (1854).
la compassion à domfront

les Petites Servantes de Marie Immaculée, enseignantes (1855), à Gaudechard.

- Fondation d'un monastère de Bénédictions Prêcheurs du R. P. Muard, à Béthisy-saint-Pierre, pour les missions dans les campagnes.

- En 1874 : installation des Pères du Saint-Esprit à Beauvais institution du saint esprit à beauvaisà la demande de Mgr Gignoux. Premières installation rue Nully d'Harcourt et rue de la Manufacture. Le terrain où s'élèvera le collège est acquis progressivement. Il est limité par les rues Villiers de l'Isle Adam, Nully d'Harcourt, de la Manufacture et la rue Colbert. Malheureusement il est complètement détruit par les bombes allemandes en 1940. En 1949 pose de la première pierre rue de Pontoise, en présence de l'évêque Mgr Roeder et de M. Sené, maire de Beauvais. En octobre 1954, la rentrée scolaire a lieu, dans un nouveau collège >> très partiellement reconstruit. Depuis, le collège s'est agrandi d'un lycée et d'un lycée technologique.

- Octobre 1875 : ouverture de la maison des Petits Clercs de Saint-Joseph affiliée à l'archiconfrérie. Le premier médecin en est M. Dupuis, père de Mgr Dupuis. En 1889 les Petits Clercs de Saint Joseph partent dans la Drôme à Allex.

- Etablissement de sœurs gardes-malades en plusieurs villes du diocèse : Beauvais, Compiègne, Noyon, Clermont etc.

- Installation d'un nouveau monastère de Carmélites à Compiègne en 1867.

- Erection et développement de nombreuses maisons d'éducation de filles, d'écoles de sœurs : Sacré-Cœur à Beauvais, Saint-Joseph de Cluny à Beauvais, Senlis, Compiègne, Chantilly, Saint Thomas de Villeneuve, Saint-Aubin-Jouxte-Boulleng, Filles de la Charité etc.

Tout au long de son épiscopat il est secondé par plusieurs vicaires généraux, dont les plus connus sont Mgr Thierri Obré, fidèle collaborateur pendant près de 35 ans et Mgr Millière.

5- 1878. Son décès

 Frappé d'une attaque d'apoplexie pendant son dernier voyage à Bordeaux en septembre 1877 il revient néanmoins à Beauvais. Mais ne pouvant plus remplir les devoirs de sa charge il est suppléé par Mgr Obré jusqu'au jour de sa mort le vendredi 1 mars 1878.

Ses funérailles ont lieu le 7 mars 1878. Son corps repose dans le caveau des évêques de Beauvais sous le chœur de la cathédrale à côté des restes de Mgr Feutrier et Cottret.

6- Translation du coeur de Mgr Gignoux

Mgr Gignoux avait exprimé le désir que son cœur reposât dans la chapelle du Grand Séminaire.
Le 11 juillet 1878, à l'issue de la messe en présence de nombreuses personnes, il est placé dans un monument en pierre préparé à cet effet. Il a été construit en relief dans la muraille du sanctuaire, et représente les armes ainsi que la devise de Mgr Gignoux. A la partie inférieure se trouve une niche dans laquelle est déposé le cœur puis, refermée à l'aide d'une plaque de marbre noir portant inscription.
En 1997, suite aux travaux effectués dans le caveau des évêques ainsi que dans l'ancien grand séminaire devenu maison diocésaine, le cœur de Mgr Gignoux, renfermé dans du plomb a été déposé avec les restes épiscopaux

haut de page

> Ses Ecrits :

" Les œuvres choisies de Monseigneur Gignoux" ont été publiées en 4 volumes à Paris en 1874 chez Sarlit éditeur


> Sources

> Publication en brochure de sa vie, ses adieux, ses funérailles, son éloge funèbre par les Vicaires capitulaires : Obré et Millière - 1878
> Alexis Martin Beauvais
> Journal de l'Oise du jeudi 11 juillet 1878
> Les grandes heures des Eglises : Chrétiens de l'Oise
> Histoire de Beauvais et du Beauvaisis
> Robert Lemaire Beauvais hier et aujourd'hui
> Chanoine Pihan Les évêques de Beauvais
> Chanoine Louis Nehr Un défi à l'espérance - 1889 1989 l'Institution du saint-Esprit de Beauvais

Haut de page