Quelle stupidité !
La parabole nous aide à prendre conscience de la stupidité du serviteur mauvais.
Pas besoin d'être fort en calcul pour voir là l'énorme disproportion entre la dette qui lui a été remise et celle qu'il a refusée de remettre (un rapport de 600.000 à 1). Ce serviteur mauvais aurait pu passer le restant de ses jours à se réjouir de la grâce qui lui avait été concédée. Pas de chance : il est resté bloqué par une dette qu'il n'a pas encore recouvrée.
Quel mauvais calcul ! Le refus de consentir à une petite perte le fait passer à côté d'un gain immense. De fait, tout pardon comporte une certaine perte. Mais Jésus nous invite à ne pas nous laisser obséder par cette perte pour s'ouvrir au gain qui résulte du pardon. Cela revient sous diverses formes dans l'évangile : « celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la trouvera. » (Mt 16, 25)
Tout comme les apôtres, nous avons du mal à nous engager sur cette voie. Cependant Jésus nous a ouvert le chemin : ne craignons pas de le suivre car sa mort a été suivie de la résurrection. S'il a vécu cette Pâque, c'est pour nous emmener avec lui, nous donner part à sa victoire.