Saint Eloi — Église catholique dans l'Oise | Diocèse de Beauvais

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Par admin at 10/07/2017 13:35 |
 

Saint Eloi

Saint Eloi, évêque de Noyon

 

Sommaire :

1 - Sa jeunesse

2 -Orfèvre et conseiller au service des rois

3 -L'évêque de Noyon et de Tournai

4 -Sa mort

> La châsse de Saint Eloi

> Le culte de Saint Eloi

> L'abbaye de Saint Eloi

> 17 églises et 1 paroisse dédiées à St Eloi dans l'Oise

> Sources et liens

Sa devise:
« Souvenez-vous Seigneur,
que ma vie n’est qu’un souffle
et un peu de vent  «


En bref

Né en Limousin vers 588, l’orfèvre Eloi devint monétaire de Clotaire II, puis trésorier de Dagobert 1er avant d’être élu évêque de Noyon (641).
Fondateur de monastères à Solignac et à Paris, il accueillit sainte Godeberthe comme moniale à Noyon.

Il mourut en 659/660.

Il est encore de nos jours un des évêques les plus célèbres de Noyon.
 

Ils ont dit de lui...

"Eloi se soumit ensuite à une austère pénitence, résista courageusement aux tentations de la chair, comme s'exprime l'apôtre, par ses travaux, ses jeûnes, ses veilles, sa chasteté, avec une grande patience et une charité exempte de dissimulation ….. Il se refusait le nécessaire pour se mettre à même de mériter le pain céleste. Voué entièrement, comme il l'était, au service de Dieu, il accomplissait avec exactitude les ordres des princes lorsqu'ils étaient justes, mais il les méprisait souverainement lorsqu'ils ne l'étaient pas. Quoiqu'il fût humble dans son obéissance, il les reprenait cependant avec une grande liberté. "
Saint Ouen, ami et biographe de saint Eloi.

 

Prière 

Dieu, ami des hommes,
Toi qui a comblé l’évêque saint Eloi
D’un admirable esprit de miséricorde ;
Fais qu’en le vénérant comme le père des pauvres ,
Nous sachions imiter sa charité
Envers les plus petits d’entre les tiens.

 

Iconographie

L’art le montre en maréchal-ferrant ou avec les outils du forgeron qui varient suivant l’époque :
avec un marteau et un fer à cheval,
avec une jambe de cheval ferrée,
portant une armure et se trouvant sur ou près d’une enclume,
habillé en évêque et tenant un des symboles précités ou avec des outils d'orfèvre.

Quelques exemples parmi d'autres :
> Eloi en maréchal-ferrant / tryptique de St Eloi (XVème siècle) Louvre
> Plaque de St Eloi de Noyon à Brugge au musée Gruuthuse
> La vie de St Eloi représenté sur six verrières de la cathédrale d’Angers.


 1-Sa jeunesse

Eloi naît vers l’an 588, de parents gallo-romains, à Chaptelat en limousin, à une époque où se mêlent les mondes gallo-romains et barbares, souvent encore cruels, débauchés et incultes.
Le jeune Eloi qui manifeste du goût pour le travail des métaux est mis en apprentissage chez un orfèvre de Limoges. Il y fait preuve de talent et en même temps se montre pieux et avide de s’instruire.
(Nous savons par saint Ouen, évêque de Rouen et auteur d'une vie de saint Eloi, qu'il aurait fabriqué la châsse de saint Lucien, de saint Maxien et saint Julien au VII siècle.)

 2- Orfèvre et conseiller au service des rois Clotaire II et Dagobert

Peu de temps après, il se rend à Paris et entre au service d’un orfèvre renommé qui reçoit des commandes du palais royal. C’est ainsi qu’il a l’occasion d’être remarqué par le roi Clotaire II en ayant, sans frauder, réussi à fabriquer deux trônes avec l’or fourni pour un seul. L'art mérovingien, s’étendant sur une période aussi longue que le gothique, reste assez mal connu. Pourtant on sait que les techniques sont raffinées, les pièces toujours individualisées, d’où l’estime dans laquelle était tenu l‘artisan ou l’artiste. Saint Eloi représente la réussite la plus brillante mais son cas est loin d’être exceptionnel.

Le roi donc, séduit par son honnêteté scrupuleuse et sa grande piété, le prend à son service. Il devient un conseiller très écouté et est même chargé de gérer les finances royales. Il est probablement à l'origine de la création du denier d'argent.

 

A la mort de Clotaire en 629, son fils Dagobert hérite d'un pays unifié et devient roi de tous les Francs. A partir de 632, Dagobert est seul maître de son royaume. Il sait que pour maintenir l’unité du pays et avoir une administration efficace, il doit réunir autour de lui les aristocrates du royaume et les initier à l’art de gouverner. Il leur confie donc des responsabilités au palais avant de les renvoyer dans leur région, pourvus d’une charge épiscopale. C’est le cas de son célèbre ministre Eloi qui va exercer la charge d’officier de chancellerie avant de devenir évêque de Noyon.


3- L'évêque de Noyon et de Tournai

 

" Aucun chrétien ne doit mettre d’amulette au cou de l’homme ou de l’animal même si elle a été faite par un clerc. »

 

En 641 il devient évêque de Noyon et de Tournai, tout en restant conseiller du roi. A la suite de saint Médard il va affermir l'Eglise de Noyon.
Malgré cette volonté de rendre le message chrétien accessible à tous, le paganisme restait vivace. Ce fut l’une des principales préoccupations des conciles qui se tinrent en Gaule au VI siècle. Bien plus, certains membres du clergé succombaient «à des coutumes sacrilèges» comme le reconnaissait Césaire d’Arles. Un siècle plus tard, Eloi évêque de Noyon le confirme, lorsqu’il rappelle qu' "aucun chrétien ne doit mettre d’amulette au cou de l’homme ou de l’animal même si elle a été faite par un clerc. »

Avec ses missionnaires, il va évangéliser ces régions encore peu christianisées, depuis Noyon jusqu’à Gand et Courtrai en Flandre et fonder l’abbaye de Solignac au sud de Limoges, peuplée de moines de Luxeuil et confiée à la direction de saint Remacle le futur abbé de Stavelot-Malmédy.
Puis il fonde à Paris avec sainte Aure un couvent féminin dédié à l'apôtre de l'Aquitaine, saint Martial de Limoges. De même il crée de nombreux monastères : Gand, Péronne, Chauny, Ourscamp, Homblières.
Toujours entouré de pauvres qu’il soulage, il rachète aussi des esclaves pour les libérer. C'est un prédicateur intarissable, donnant toujours l’exemple de la sainteté.

 

4- Sa mort

Il meurt à Noyon en 659/660 vénéré de tous. Il est inhumé près de l'église dédiée à saint Loup de Troyes.
L'année suivante son corps est transféré dans un mausolée derrière le maître-autel de l'abbaye.
 

> La châsse de Saint Eloi

Fabriquée en 1623 par rené de la Haye, orfèvre à Paris, elle était exposée sous le maître autel de la cathédrale de Noyon. Le 23 octobre 1793 le trésor et tous les objets précieux de la cathédrale sont envoyés à Paris pour y être fondus. Mais cette chasse reste sous l’autel jusqu’en novembre. Une description du 6 novembre 1793 a été rédigée lors du déplacement du trésor :
"En dôme, oblongue, ayant quatre faces surmontées d’un fronton et soutenues par des colonnes représentant sur le devant saint Eloy, sur le derrière sainte Godeberthe, à l’un des côtés saint Sébastien et à l’autre Tobie, à l’entour sont les statues des douze apôtres. Saint Eloy a quatre bagues et sainte Godeberthe une. Ladite châsse a trois pieds de hauteur sans y comprendre la lanterne, trois pieds et demi de longueur et deux pieds et demi de largeur."

 

>Le culte de Saint Eloi

Personnage réel, il est devenu au fil des siècles un héros de légendes et l'un des saints les plus populaires de la chrétienté occidentale surtout au Moyen-Age.

 

Personnage réel, il est devenu au fil des siècles un héros de légendes et l'un des saints les plus populaires de la chrétienté occidentale surtout au Moyen-Age.
Encore aujourd'hui son culte est resté très vivace dans le Nord de la France, aux Pays-Bas, en Allemagne et en Italie. Il reste encore actuellement le patron de nombreuses corporations liées au travail des métaux comme les orfèvres ou les forgerons qui lui ont dédié maintes églises.

 

La tradition veut même qu’avant d’être maître orfèvre il aurait été maréchal-ferrant. Un jour, afin de ferrer plus à l’aise le sabot d’un cheval rétif, il lui aurait coupé une patte, l'aurait placé sur son enclume et l'aurait rajusté ensuite sans difficulté.

Chaque année en Flandre un grand pèlerinage de chevaux commémore cet acte.

 

> L'abbaye de Saint Eloi

 

Saint Eloi fit bâtir une chapelle ou un oratoire à Rudoroire dans le faubourg de Soissons qu'il remplaça vers 645 par un monastère dédié à saint Leu et qui devint plus tard l'abbaye de saint Eloi.
Cette maison fut dévastée en 860 par les Normands et elle ne put jusqu'au XIIIème siècle se rétablir que partiellement.
Vers 1207 on reconstruisit les bâtiments et on éleva une église magnifique qui pouvait même, disait-on, rivaliser avec la cathédrale de Beauvais.
L'abbaye fut à nouveau dévastée en 1472 cette fois-ci par les Bourguignons qui pillèrent les archives et firent ainsi disparaître beaucoup de documents, entre autres les titres de propriété

Cent vingt ans plus tard elle est à nouveau détruite lors de la ligue. Le roi Henri IV fit construire sur son emplacement une citadelle .
Cependant des bénédictins obtinrent de Louis XIII de s'installer dans la partie où se trouvait l'abbaye et quelques dépendances. Ils reconstruisent un modeste couvent et une église,
ne pouvant réédifier la magnifique abbaye qui existait autrefois.

En 1789 ils restait environ vingt bénédictins dans l'abbaye.
 

 

> 17 églises et une paroisses dédiées à Saint Eloi dans le diocèse de Beauvais-Noyon-Senlis

  • Avricourt

  • Carlepont

  • Compiègne

  • Crisolles

  • Cuvilly

  • Ernemont-Boutavent

  • Léglantiers

  • Libermont

  • Mareuil La Motte

  • Mesnil Conteville

  • Monchy St Eloi

  • La Neuville Garnier

  • Novillers

  • Ognolles

  • Le Ployron

  • Dreslincourt

  • Tracy-le-Val

  • et la paroisse de Noyon

 

 

> Sources et liens

  • Valérie de Lore : Les animaux de l’histoire
  • Revue du GEMOB
  • Dix mille saints, dictionnaire hagiographique
  • Xavier de Montclos Histoire religieuse de la France
  • Les saints de Alison Jones
  • Abbé Delettre Histoire du diocèse de Beauvais
  • Les saints méconnus de Laure Charpentier
  • Graves l'abbaye de saint Eloi p 96 et suivantes
  • vers St Lucien, vers Ste Godeberthe

Textes et photos recueillis et mis en forme par Martine Mainguy