Service exorcisme
Le service exorcisme est un service officiel de l’Église catholique du diocèse de Beauvais, ouvert à tous, spécialement aux personnes qui font face à des situations de détresse dans leur vie personnelle, familiale, sociale ou professionnelle sans y avoir trouvé de remède, et qui ont des raisons de suspecter une action spécifique du Malin.
Ces personnes y sont accueillies, au Nom du Seigneur Jésus, par une fraternité ecclésiale composée d’un prêtre exorciste et de laïcs, hommes et femmes, formés et missionnés par notre évêque.
La personne est reçue par un ou deux membres de la fraternité, qui prennent le temps de l’écouter avec attention, discernent avec lui/elle les causes de ses souffrances et prient avec lui/elle. Ils l’orientent si nécessaire vers le père exorciste.
Pour joindre le service, se présenter, exposer sa situation et demander un rendez-vous, on peut envoyer un courriel à :
service.exorcisme@oise-catholique.fr
ou téléphoner au 07 82 48 41 71.
L’exorcisme en questions
Comment en arrive-t-on à avoir des « démêlés » avec le diable ? Comment en arrive-t-on à devoir affronter le diable ?
Beaucoup de personnes qui viennent voir l’exorciste ont grandi dans des familles marquées par de graves blessures psychologiques, par des péchés graves, par des pratiques nocives qui peuvent constituer autant de portes d’entrée pour le diable. D’autres ont été confrontées à la sorcellerie, à la magie noire, ou différentes pratiques occultes ; d’autres se pensent victimes de sorts.
Quelles sont les actions qui favorisent l’action du diable ?
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Le spiritisme : on commence à invoquer les esprits pour s’amuser, on cherche par exemple à faire tourner les tables, l’un des participants proclame être Satan ou entrer en contact avec les morts.
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La consultation de personnes ayants des pratiques occultes et néfastes.
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Les addictions aux drogues, à l’alcool, au sexe, à la pornographie.
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Les détournements dans la pratique de certaines médecines parallèles.
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La magie noire et la magie blanche, toutes les magies.
Qu’est-ce que le satanisme ?
Le satanisme est défini par le rapport à Satan. Il en fait le centre de la vie et de l’explication du monde. Il peut prendre différentes formes d’expressions (religieuses, sociétales, spirituelles, culturelles, …).
Aujourd’hui le satanisme profite plus particulièrement du vide spirituel et du manque de repères. Il peut traduire une révolte contre toute forme de sociétés et institutions. Esprits et démons envahissent certains domaines de notre culture contemporaine.
Qu’évoque-t-on quand on parle du diable ?
C’est un ange créé bon par nature et libre, qui a refusé la bonté de Dieu et s’est révolté contre lui, se rendant de lui-même mauvais. L’Apocalypse nous apprend que les démons ont été chassés à jamais du paradis. Le diable selon l’Ecriture est le prince du mensonge, le prince des ténèbres, celui qui divise, qui se jette en travers, qui accuse, qui calomnie, qui médit. La foi chrétienne en affirmant l’existence du diable confesse que le Christ l’a vaincu par le don de sa vie et de son amour dans la Pâque (sa mort sur la Croix et sa résurrection).
Quel est le mode « ordinaire » de nuisance du démon ?
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Faire entrer en tentation.
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Conduire à la tristesse et à la désespérance.
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Ôter la paix.
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Diviser et obscurcir les consciences.
Quelle est la différence entre infestation et possession diabolique ?
Dans le cas d’une infestation, Satan peut se saisir de l’imagination et de la mémoire d’un corps, et altérer la volonté (mais pas l’âme qui appartient toujours à Dieu, l’homme gardant sa liberté). Quand le diable agit, il provoque une atteinte psychique : l’écoute, le dialogue et la prière permettent de démêler ces troubles.
Dans la possession diabolique, le mal agit sur la personne sans son consentement.
Comment devient-on exorciste ?
L’exorcisme fait partie du ministère de l’évêque. De manière habituelle, il délègue cette mission à un prêtre qu’il nomme exorciste pour un temps donné. L’exorciste ne peut agir que dans son diocèse sauf dérogation spéciale au cas par cas. Il reçoit de son évêque le Rituel officiel de l’exorcisme qu’il doit respecter de façon très précise. Le livre est attaché à la fonction et l’exorciste doit le rendre à l’évêque à la fin de sa mission. Les exorcistes rendent compte régulièrement de leur mission à leur évêque et suivent des sessions de formation. Ils participent à la Session Nationale des exorcistes qui se tient tous les deux ans, organisée par le Bureau National.
Ce texte est tiré du site du diocèse de Lyon.