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Par admin at 10/07/2017 13:35 |
 

Les Justes parmi les Nations > Une expo dans l'Oise

© Eglise catholique dans l'Oise - Service Communication

Tout savoir sur le contenu de cette exposition.

Exposition « Du cri du cœur à la voix des Justes »

Les Justes parmi les Justes

Bienvenue dans cette exposition à la mémoire de ceux que l’on appelle les Justes parmi les Nations, exposition organisée à l’initiative conjointe de la Conférence des évêques de France et de l’institut commémoratif des héros et martyrs de la Shoah - Yad Vashem.

Un sombre anniversaire

Cette exposition, montée en 2022, s’inscrit dans le cadre d’une importante année mémorielle. Elle est un rappel de l’année 1942 qui fut une année « noire» pour notre pays et l’Europe :

En effet, le 20 janvier, à Berlin, se tient la conférence de Wannsee qui réunit quinze hauts responsables du Troisième Reich pour mettre au point l'organisation administrative, technique et économique de la «solution finale de la question juive», voulue par Adolf Hitler . Certes la déportation des Juifs du Reich avait déjà débuté plusieurs mois auparavant, mais en moins de deux heures de temps, le sort de 6 millions de juifs va être scellé.

On assiste en France à la mise en œuvre de la solution finale par des rafles durant l’été 1942 : celle du VEL D’HIV à Paris les 16 et 17 juillet 1942 où 13 000 personnes -dont plus de 4 000 enfants- sont arrêtés, parqués au Vélodrome d’Hiver puis déportés dans des camps d’internement en France avant les camps de la mort en Pologne et Allemagne. (100 personnes seulement reviendront ; pas un enfant ne survivra)

Celle également dans le sud de la France le 26 août.

De petites lumières

Mais dans le même temps, et nous abordons le côté plus lumineux de cette période, les hiérarchies de l’Église catholique qui étaient restées silencieuses jusqu’alors sur les arrestations des juifs commencent à briser le silence : (voir les panneaux).

  • Mgr Saliège, archevêque de Toulouse, horrifié par les conditions de détention dans les camps de Récébédou et Noé, fait lire le 23 août 1942 une lettre pastorale dans les églises de son diocèse dans laquelle il prononce ces mots devenus célèbres : « Les Juifs sont des hommes, les Juives sont des femmes. Les étrangers sont des hommes, les étrangères sont des femmes. Tout n’est pas permis contre eux ; ils sont nos frères comme tant d’autres. Un chrétien ne peut l’oublier.»
     
  • Mgr Théas, évêque de Montauban, après les rafles du 26 août en zone sud, fait la même démarche le 30 août : « Je fais entendre la protestation indignée de la conscience chrétienne et je proclame que tous les hommes aryens ou non-aryens, sont frères parce que créés par le même Dieu».
     
  • Mgr Gerlier, archevêque de Lyon, dénonce dans une lettre lue dans toutes les églises de Lyon, la traque honteuse des Juifs, enjoint aux religieux d’ouvrir leurs monastères et prenant sous sa protection 108 enfants du camp de Rivesaltes que les Allemands veulent emmener en déportation pousse le 5 septembre ce cri qui a inspiré le titre de l’exposition : « vous n’aurez pas les enfants ! »
     
  • Du côté de l’Église protestante, le pasteur André Trocmé au Chambon sur Lignon (en Haute Loire) ,  appelle dès juin 1940 dans un sermon à : "résister avec les armes de l'esprit".  Un instinct de solidarité et de clandestinité se développe très vite dans la ville, sauvant ainsi de nombreux juifs.  Magda Trocmé, sa femme, déclarera les accueillir comme « des frères de la Bible », et lui -même, s’opposant aux autorités françaises, déclarera : « Ces gens sont venus ici chercher assistance et protection. Je suis leur berger. Un berger n’abonne pas son troupeau… Je ne sais pas ce qu’est un juif. Je sais seulement que c’est un être humain. »
     
  • Le pasteur Marc Boegner à Nîmes écrit une lettre, adressée directement au maréchal Pétain, le 20 août 1942.  Il somme le chef de l’État français d’éviter à la France « Une défaite morale dont le poids serait incalculable. » « aucune défaite, vous nous l’avez rappelé vous-même, ne peut contraindre la France à laisser porter atteinte à son honneur»

Les premiers tableaux présentent ces personnalités.

Le retentissement de ces cris d’indignation de personnalités religieuses importantes, devant le traitement inhumain infligé aux juifs est considérable :

- d’une part, ils contraignent les SS à revoir à la baisse le rythme des déportations et mettent fin à la collaboration de l’administration française (police, gendarmerie) avec l’occupant.

- d’autre part, on voit alors se mettre en place des réseaux d’entraide pour arracher le plus possible de juifs à la barbarie nazie et pour clamer que la vie de toute personne, de tout enfant, a du prix .

 

> La médaille du Juste parmi les Nations (côté pile).

Objet de l'exposition

L’objet de cette exposition est d'honorer les victimes et célébrer tous ceux qui, laissant parler leur conscience et en vertu du principe que tout homme est responsable de ses actes, ont pu dire « non » aux directives des gouvernements et contribuèrent à sauver des Juifs, simplement parce qu’ils étaient des frères en humanité. Or, comme dit le Talmud, « qui sauve une vie, sauve l’humanité entière ».

Certaines de ces personnes seront par la suite reconnues Justes parmi les Nations : 28 000 ds le monde dont 4 200 en France sans parler de tous ceux qui sont restés dans l’ombre.

26 personnes dans l’Oise sont déclarées Justes : 2 panneaux leur rendent hommage.
 Livret "26 Justes de l'Oise"

Ces Justes étaient des hommes et des femmes ordinaires : fermiers, instituteurs, concierges, infirmiers, religieux … Ils furent des « lumières dans la nuit de la Shoah».

L’institut Yad Vashem (voir panneaux) les honore de la plus haute distinction civile d’Israël celle de « Juste parmi les Nations » les Justes reçoivent une médaille et un diplôme ;  leur nom est gravé dans le jardin des Justes, à l’intérieur du Mémorial Yad Vashem, créé en 1953 à Jérusalem. C’est un lieu de mémoire, de recherche, d’enseignement et un complexe muséologique très documenté et émouvant, particulièrement le mémorial des enfants et la vallée des communautés perdues ( un ensemble de murs en grosses pierres blondes sur lesquelles sont gravées les noms de toutes les villes où les communautés juives ont été touchées par la shoah : certaines ont même complètement disparu ; vue du ciel, cette structure représente toute l’Europe. )

Les panneaux présentant quelques grandes figures religieuses ne doivent pas nous faire oublier le « silence coupable » de l’Église pendant ces années, un silence qui a été l’objet d’une Repentance des évêques de France en 1997, suivie en 1998 de la même démarche de la part de Rome: un panneau lui est consacré.

Arrêtez-vous tranquillement devant les panneaux, découvrez la vie de ces personnes, écoutez les déclarations des uns et les autres en flashant sur le QR code, et découvrez l’institut Yad Vashem, sa vocation, ses actions dans le monde.

Souvenons-nous que nous sommes tous frères en humanité !

Bonne visite !

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Podcast - La voix des Justes

Dans le cadre de la transmission de l'Histoire de la Shoah, le Comité français pour Yad Vashem vous propose une série de podcasts autour des parcours des Justes parmi les Nations. Ces héros de l'ombre qui, au péril de leur vie et de celle de leur famille, ont caché, protégés, hommes, femmes et enfants voués à une mort certaine pour le seul fait d'être nés juifs.
Les actes héroïques menés par les Justes parmi les Nations doivent continuer d'inspirer les générations actuelles et futures.
Le Comité français pour Yad Vashem fait appel à vous pour soutenir ce projet, en allant à la rencontre de leurs descendants pour découvrir comment ils incarnent, au quotidien, cette mémoire.

 

Plus d'infos sur l'exposition

Télécharger la plaquette de présentation

Télécharger le dossier de presse de l'exposition