Le corps brisé. Retour vers la communion
Le corps brisé de l'Eglise
est la source de tant de larmes !
S'il est vrai que les chrétiens ne sont pas encore pleinement unis
dans leur foi et leurs structures,
ils peuvent l'être dans leur amour et leur désir de suivre Jésus.
Ils peuvent être "un"
si ensemble ils "descendent l'échelle" avec Jésus,
pour le rencontrer dans le plus pauvre et le plus faible.
Aujourd'hui, les chrétiens ne peuvent pas partager,
à la même table,
le pain rompu devenu Corps du Christ,
mais nous pouvons manger ensemble,
à la même table,
celle des pauvres et des faibles.
N'est-ce pas là le chemin le plus direct vers l'unité ?
S'il est vrai que les chrétiens de différentes traditions
ne peuvent pas encore boire au même Calice
le Sang du Christ,
nous pouvons tous boire
au même calice de la souffrance.
Ensemble, nous pouvons verser l'huile de la compassion
sur les blessures de l'humanité.
L'unité ne se fera pas seulement autour du trésor
du corps brisé et ressuscité de Jésus,
caché dans l'eucharistie,
mais aussi à travers le trésor du corps brisé de Jésus
vivant, présent dans le pauvre.
L'eucharistie et le lavement des pieds sont une même réalité :
l'un éclairant l'autre ; l'un découlant de l'autre.
Ils sont les deux trésors de l'Eglise.
Jean Vanier, Fondateur de l'Arche en france
Saint-Maur, Parole et Silence, 1998.
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