J’ai rencontré le Christ dans la prière et dans l’Église
Bien des années plus tard, c’est à Taizé, au cours d’un pèlerinage paroissial, que, le front posé sur la croix, ce même Jésus m’a appelé à son service comme prêtre. J’avais 18 ans et je commençais alors des études d’ingénieur. C’est dans la prière personnelle et liturgique (notamment la messe dominicale) que j’ai porté cet appel personnel et particulier. Je méditais cette phrase du Christ dans l’évangile selon saint Jean : « Il n’est pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » (Jn 15,13). Peu après, une paroissienne vient me voir et me dit : « Guillaume, as-tu déjà pensé à devenir prêtre ?» Cette question semblait confirmer le premier appel. Mais c’est dans la prière que cet appel s’est véritablement confirmé avec l’aide d’un prêtre de ma paroisse qui m’accompagnait spirituellement.
J’ai alors intégré le groupe diocésain Emmaüs qui rassemble les garçons et les filles qui discernent à propos d’une vocation particulière. Je suis resté deux années dans ce groupe. À la fin de la deuxième année, près de dix années après l’appel de Taizé, le soir du jeu- di saint j’ai répondu à Jésus : « Qu’il me soit fait selon ta parole » (Lc 1,38). J’ai alors écrit à l’évêque pour lui demander à poursuivre mon discernement au séminaire. J’aime beaucoup cette phrase de saint augustin : « Tu nous as faits pour toi Seigneur, et notre cœur est sans repos tant qu’il ne demeure en toi » (Les Confessions, i, 1,1). Elle peut illustrer ces six années de formation au séminaire qui furent pour moi l’occasion d’approfondir ma relation avec le Christ y compris dans la dimension pastorale. La rencontre du Christ dans son Église est pour moi un signe de la puissance de sa résurrection : Jésus est vivant dans son Église !»
Missio juin 2014 : Noyonnais (idem Vexin Thelle)