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Par admin at 10/07/2017 13:35 |
 

Un regard, une poignée de main : c’est très important

Philippe Andrès, professeur agrégé au lycée Condorcet de Méru, est volontaire en 2011 pour enseigner au Centre éducatif fermé (Cef) de Beauvais. Il est depuis septembre aumônier à la maison d’arrêt.

Une présence fraternelle à la prison de Beauvais

Fils de « pieds noirs » d’Oran en Algérie, rapatriés en France en 1962, Philippe Andrès a connu dans sa jeunesse de longues années de souffrances et de labeur avant d’atterrir à Méru dans l’Oise comme professeur de lettres françaises. En 2011, il est détaché volontaire de l’éducation nationale pour exercer à Beauvais dans l’un des quarante Centres éducatifs fermés (Cef) où il enseigne à une dizaine de jeunes adolescents, de véritables « volcans » se souvient-il.

 
« Ils m’ont apporté beaucoup et surtout débarrassé de mes propres peurs »

Il décide de partager les repas en commun avec ces enfants en grande difficulté, car dit-il «si vous rajoutez du feu sur du feu, cela fait des explosions !» « Ils m’ont apporté beaucoup et surtout le fait de me débarrasser de mes propres peurs », car dans sa tête, il le reconnaît, il y avait installé comme chez nous tous, des clichés sur les « sauvageons ». Il a appris à les connaître, à ne plus se contenter de « voir les images ». D’ailleurs, il n’a plus la télévision chez lui. Parallèlement, Philippe Andrès devient auxiliaire auprès de l’aumônier en titre à la prison de Beauvais, le diacre Gérard Kugelmann, et depuis septembre 2013, il est le nouvel aumônier de la maison d’arrêt. Là-bas, il connaît tout le monde. Il a le droit d’entrer dans les cellules. « J’ai une clef. Je m’annonce toujours : – C’est Philippe l’aumônier ! Parfois, dit-il, ils répondent – ou non. Parfois, on discute. Certains m’offrent un café, un verre d’eau ou d’orangeade. » il remarque : « Ce n’est pas rare que ce soit un musulman parce qu’il n’y a pas d’imam dans cette prison ».

« Pas une charge, une grâce »

Sa mission ? « De l’athée au musulman en passant par le chrétien, ce sont tous des frères qui sont tombés et, moi, Philippe, si j’ai dit oui, c’est pour assurer une présence fraternelle et leur dire : “vous avez chuté, mais il ne faut pas que le diable vous attire encore plus au fond !” »

Avec lui, pas de prosélytisme : « Un regard, une poignée de main : c’est très important ». Pour Philippe, cette occupation n’est pas « un défi ou une charge, mais une grâce » et donc, insiste-t-il dans un sourire, « les grâces cela se partage !».

François Gervais

Missio avril 2014 : Beauvaisis (idem Vexin Thelle)