L’église Saint Jean-Baptiste
L’architecte de l’église est Louis Gérard Arretche (1905-1991), qui fut le défenseur du rétablissement des anciennes formes architecturales et urbaines, ce qu’il fit pour Saint-Malo. A Breteuil, il adopte le style moderne. L’église construite en ossature de béton armé et ornée de verrières en dalles de verre, œuvre du peintre Nicolas Untersteller, fut bénie en 1959, marquant la fin de la période de reconstruction à Breteuil.
Le clocher terminé par une flèche, indique la direction du ciel ; les cloches appellent les fidèles, rythment la vie des paroissiens et annoncent les grands événements de la communauté. La cloche est si bien intégrée à cette personne vivante qu’est l’Eglise, qu’elle est baptisée et reçoit un prénom, ainsi qu’une prière de consécration.
La façade principale est ornée d’une statue de Saint Jean le Baptiste prêchant. « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : aplanissez le chemin du Seigneur » (Jean 1-23). Pour accéder à la porte, il faut monter quelques marches, on arrive au parvis. Le parvis est intégré à la zone sacrée, son nom même l’indique « Parvis » vient de « Paradis ».
La porte large, est formée de planches de bois en biais qui convergent vers le centre pour inviter à la pousser. La porte est un lieu de passage entre le monde profane et l’espace sacré. Le terrain a été béni dès la pose de la première pierre. Lors de la dédicace, l’évêque du lieu officie. Il reçoit les clefs de ceux qui ont construit l’église, et frappe à la porte alors que l’assemblée chante « Ouvrez-vous, portes éternelles, qu’il entre, le Roi de gloire ! » L’œuvre édifiée pour Dieu, par les hommes, devient signe de Dieu qui convoque son peuple et le nourrit du Pain de Vie.
Quand on pénètre dans l’église Saint Jean-Baptiste,... Lire l'article en entier
Breteuil
La région était habitée dès l’époque gallo-romaine. (Le site de Vendeuil Caply est tout proche de Breteuil).
La ville s’est développée après les invasions des IVe et Ve siècles, autour de son château, démantelé au XVe siècle et de son abbaye bénédictine Notre Dame, fondée vers 1035 et détruite à la Révolution.
La présence de la rivière, la Noye, a permis l’installation de nombreux moulins, à farine, à tan (utilisé par les tanneries), à foulon (pour les draps) et à huile.
Les guerres
Le 12 octobre 1870, combat de Breteuil.
1918, bombardements allemands qui valent à la ville une première Croix de guerre remise le 23 octobre 1921
7 mai 1940, entrée de la Wehrmacht après des bombardements qui détruisent la ville à 85%. La ville reçoit une deuxième croix de guerre le 7 mai 1950.
La reconstruction
La reconstruction fut envisagée dès 1941, sur le plan d'urbanisme de Georges Noël, également architecte de la reconstruction de Beauvais. Dans ce cadre fut décidée la déviation de la RN1, qui passait jusqu'alors dans le centre du bourg. La reconstruction se fit dans un style mêlant classicisme et régionalisme, sauf pour l'église paroissiale Saint Jean-Baptiste.
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