A Gannes, Notre-Dame a secouru une jeune fille — Église catholique dans l'Oise | Diocèse de Beauvais

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Par admin at 10/07/2017 13:35 |
 

A Gannes, Notre-Dame a secouru une jeune fille

©Michel Sorel

Son origine remonte à l’année 1683 sous le Règne du Roi Louis XIV

Son origine remonte à l’année 1683 sous le Règne du Roi Louis XIV.(indication sur la pierre située à gauche du portail et documents en mairie et archives de la fabrique de Gannes aux Archives départemen-tales de Beauvais)

Selon le Chanoine MARTINVAL, d’après la version laissée par l’abbé Pierre Honoré LAFFINEUR (né le 04/06/1804 à Savignies -décédé le 20/06/1878 à Maignelay) curé de Gannes pendant 46 ans et inhumé dans le cimetière de Gannes :

Deux voituriers venant de Beauvais, chargés de marchandises et passant dans le village, une fille de la paroisse se trouva à leur rencontre. La voyant seule, les deux voituriers l’insultèrent avec violence, voulant la suborner et lui ôter la vie. Cette fille ayant épuisé toutes ses forces et ne sachant plus à qui avoir recours pour échapper à la fureur de ces deux malheureux se réclama à la Mère des miséricordes pour venir la secourir. Sa prière fut exaucée. La Sainte Vierge permit que plusieurs habitants de la paroisse vinrent au secours de la fille. …. ».

Les voituriers prirent la fuite laissant sur place chevaux et voitures qui furent confisqués puis vendus selon la proposition du Prince de Courtenay, Seigneur des lieux. L'argent récolté servit à bâtir, sur le lieu de l'agression, une chapelle en l'honneur de Notre Dame de Bon Secours. 

Les Archives de la fabrique nous informent que la chapelle fut également bâtie "à la sollicitation des Pères Capucins faisant mission dans la paroisse en 1683".

[ source Archives départementales de l'Oise - archives de la Fabrique de Gannes du 29 mai 1685 – 2 G233/1 à 2 de 1550 à 1788].

 

Le 6 avril 1756 vers neuf heures du matin la région fut secouée par un fort tremblement de terre avec des secousses pendant environ deux heures, allant jusqu'à faire sonner les cloches. Les habitants se rendirent aussitôt à la chapelle et à l'église pour prier. Une nouvelle et très importante secousse se fit de nouveau sentir le 30 avril à 21 heures 15.

Le 1er mai, les paroissiens de Quinquempoix, Welles, La Hérelle, Catillon, Tartigny vinrent, nu-pieds, demander à la Vierge d'intercéder pour que son Fils les protège. Les tremblements de terre cessèrent. Cet événement a-t-il un lien avec le tremblement de terre de Lisbonne du 1er novembre 1755 ?.

[source : Adrien ROGER et Extrait de l’article Un tremblement de terre au tournant du XVIIIe siècle : l’essaim sismique de l’Oise de mars-avril 1756 , par Grégory Quenet in Annales historiques Compiègnoises n°75-76, pp.26-35, printemps 1999.]

La dévotion fut telle que le conseil de fabrique décida le 25 février 1776 (indication gravée dans une pierre à droite du portail) la construction d'une nouvelle chapelle, plus grande, sur le même emplacement avec un agrandissement du terrain donné par Me Robert WARMÉ notaire et laboureur à Gannes et bénie par Claude Alexandre PORTIER curé de Sains et doyen rural de Breteuil le mercredi 2 Juillet 1777 avec la permission accordée par Mgr de la Rochefoucauld évêque comte de Beauvais, vidame de Gerberoy, Pair de France en présence des curés des villages alentours et de Me CAVÉ D'HAUDICOURT conseiller à la cour des monnaies de Paris et Seigneur de Gannes.

Depuis, chaque année, les paroissiens de la région viennent s’y recueillir en priant la Vierge au raisin pendant la neuvaine, initialement du 2 Juillet au 10 Juillet. Au XXIe siècle, le début de la neuvaine fut reporté au dimanche ou lundi suivant le retour du Pèlerinage diocésain à Lourdes (pèlerinage dans la première semaine de Juillet).

A la Révolution en 1794-1795, il fut décidé d'abattre la boiserie et les grilles de la chapelle et le curé Jean François PIBOEN vendit l'autel au curé de Torcy, village de la Somme. Mme Adélaïde DUPONT veuve d'HAUDICOURT, demeurant à Bonvillers ayant racheté la chapelle en 1804 la rendit au culte (plaque ci-dessous sur le mur intérieur ouest), ajouta un avant-corps en bois à la façade formant caquetoire, le clocher et fit don de la cloche en 1807 bénie par le curé Jean BURGOT.

(Note : Caquetoir : espace couvert, souvent en forme d'auvent, situé devant l'entrée des églises. Il tire son nom du verbe caqueter (« bavarder à tort et à travers »). Les paroissiens pouvaient s'y abriter après les offices pour échanger les nouvelles. ). © Photo Quentin DE BEULE -2020

Une sacristie fut accolée au chevet du sanctuaire en 1832 avec les fonds provenant du tronc de la chapelle.

Des miracles sont rapportés, à partir des récits de témoins.

Certains documents donnent l'année 1300 pour la première chapelle. En effet, il existait bien une chapelle dédiée à Notre-Dame de Bon Secours qui fut construite en 1300 à l'initiative de Thibaud de NANTEUIL Evêque de Beauvais. Elle se situait de l'autre côté du village en allant vers le bois de Gannes sur le chemin dit de Notre-Dame (vers Mory-Montcrux). A la fin du XIXe siècle quelques pierres étaient encore présentes sur le lieu. 

[source : Histoire du Diocèse de Beauvais depuis son établissement , au 3.me siècle jusqu'au 2 septembre 1792 par l'Abbé Delettre Vicaire Général, Doyen du Châpitre - 1843 Volume 2 - page 362 et un document de Me Francis Naquet]

On peut supposer qu'elle avait été fortement endommagée, voire détruite avant 1683 au cours des très nombreux conflits, peut-être même dès 1636-1637 par les troupes de Jean de Werth et Ottavio Piccolomini qui ravagèrent la région (guerre de Trente Ans) vers Saint-Just en brûlant au passage, Montiers, La Hérelle, Plainville, Rocquencourt, enlever les cloches de Mory-Moncrux qu'on retrouvera plus tard à l'abbaye de Corbie, et incendier Quinquempoix.

[source : Société archéologique et historique de Clermont. Comptes-rendus et mémoires de la Société archéologique et historique de Clermont-en-Beauvaisis. 1960-1961- Gallica].

Ainsi la chapelle construite en 1683 aurait repris le nom de la précédente et correspondant bien à l'événement ayant entraîné sa construction. Les Bulletins du diocèse de Beauvais, entre autres, relatent les différentes célébrations de la neuvaine. Les fidèles venaient de toute la région, à pied, par le train. Le chiffre de 1500 fidèles assistant aux messes a été avancé.

Ainsi en 1883 le premier jour de la neuvaine, messes basses de 6 heures jusqu'à 10 heures. Puis retour à l'église. L'après-midi vêpres à l'église puis procession à la chapelle et retour à l'église sous la présidence de l'abbé Boufflet, archiprêtre de Clermont.

Les autres jours les messes se succédaient d'heure en heure de 5 à 9 heures avec messe chantée à 8 heures. Il était accordé une indulgence plénière à qui communiait en priant pour le Souverain Pontife, comme il était accordé une indulgence plénière pour le dernier samedi du mois de Mai (le Pape Grégoire XVI janvier 1843).

Les documents de 1883, 1938, 1960 indiquent que pendant les neuvaines la messe du jeudi vers 11 heures était réservée aux enfants ( jour de repos des écoliers en ces années).

Le 20 septembre 1896 : Installation du chemin de croix.

Entre les deux guerres mondiales, des messes de la mission belge étaient célébrées avec allocution en flamand pour la communauté d'origine belge présente dans le village et les villages environnants. 

Après la guerre de 1940-45 les messes étaient célébrées à 8 heures et les grand-messes à 11 heures.

Des marchands venant de Montdidier (comme monsieur LEGRAND qui venait à vélo de Montdidier, laissant le matériel chez un habitant du village) vendaient des objets religieux (statues, chapelets, images, médailles etc...), des pains d'épices et notamment les nonnettes très appréciées à la sortie de la messe car il fallait respecter le jeûne eucharistique (à partir de minuit jusqu'en 1957 avec possibilité de boire de l'eau à partir de 1953) pour pouvoir communier.

Depuis le XXIe siècle les messes sont célébrées à 18h30 avec quelques exceptions.

[sources : informations recueillies et mises en pages dans la brochure que l'on peut se procurer intitulée : CHAPELLES ET PROCESSIONS autour de Maignely-Montigny *** Le Plateau Picard par Lauriane Leroy - pages 35 à 62].

Téléchargez le texte ci-dessus agrémenté de photos ©Michel Sorel(pages 1 à 5) 

Téléchargez la suite©Michel Sorel (pages 6 à 10)

Téléchargez la fiche compléments de l'histoire de la chapelle Notre-Dame de Bonsecours de Gannes

Inscription au dessus du portail, à l'intérieur de la chapelle :
A MARIE, REINE DU CIEL ET DE LA TERRE, LA SANTE DES MALADES, LA CONSOLATION DES AFFLIGES

 

© Michel Sorel