À quel âge avez-vous pensé à la vocation pour la première fois ?
J’étais tout petit ! Vers 5 ans, me semble-t-il.
L’Église, pour vous, c’est ?
Une mère.
Où aimez-vous prier ?
Devant une immensité, ou dans une église romane.
Avec qui aimez-vous prier ?
Avec les enfants. Leur simplicité et leur spontanéité à être en présence du Seigneur sont impressionnantes.
La Béatitude qui vous touche ?
Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.
La vertu la plus nécessaire aujourd’hui ?
Deux vertus, qui vont bien ensemble : l’Espérance et la Force.
Les héros d’aujourd’hui, selon vous ?
Les mamans : gros rythme, patience, don généreux d’elles-mêmes. Elles sont souvent exemplaires.
Le plus grand scandale de notre époque ?
Au sens étymologique de « ce qui fait tomber », c’est de limiter la vérité à ce que nous ressentons : il n’y a plus guère de place à la réflexion et à la volonté.
Une belle chose vécue au cours des deux derniers mois ?
La Veillée pascale, sûrement le plus bel événement vécu chaque année : une nuit originaire dans laquelle je me trouve plongé, avec tous les paroissiens, à la source de mon baptême. Peut-être le moment où j’expérimente le plus le mot de saint Augustin : « Pour vous, je suis prêtre ; avec vous, je suis chrétien. »
Votre saint préféré ?
Je vous donne ma « trinité » sainte : saint Ignace de Loyola, pour sa finesse spirituelle et son sens du combat ; saint Jean-Marie Vianney, comme modèle de prêtre ; saint Martin de Tours, évangélisateur des campagnes, apôtre de la vérité, en plus d’être mon saint patron.
Votre livre de chevet ?
100 lettres sur la prière, du Père Caffarel … et Fouché, de Stefan Zweig (pour la détente ;)
Quelle phrase guide votre vie ?
« Être heureux, c’est avoir dépassé l’inquiétude du bonheur. » M. Maeterlinck
La parole du Christ qui vous a saisi ?
« N’aie pas peur ! »
Votre mot préféré ?
« La liberté, c’est la faculté de choisir ses contraintes. » J-L. Barrault
Votre geste « Laudato Si » ?
Le vélo dans Compiègne…
Le cadeau que vous offrez souvent ?
Un livre (ou un Memory catho, pour les enfants !)
La musique qui vous « envole » ?
Les Concertos pour piano de Rachmaninov, ou les Concerti Grossi de Haendel.
Si vous étiez un personnage de la Bible, ce serait qui ?
Abraham. J’aimerais avoir sa simplicité à se laisser guider par le Seigneur, avec confiance, sans se poser trop de questions. Et puis, comme lui, j’aime voyager !
Le petit truc bête qui vous énerve ?
Les gens qui font la tête dans la rue, même s’ils peuvent avoir de bonnes raisons.
Votre vilain défaut ?
Je suis étourdi.
Ce qui vous fait pleurer ?
La lecture de l’évangile des Béatitudes.
Ce qui fait votre joie quotidienne ?
Accompagner les personnes dans le plus intime de leurs vies.
Si vous diniez avec Judas, vous lui diriez quoi ?
Mon frère, dis-moi ce qui t’a fait tomber, pour que j’essaye de ne pas le faire à mon tour.
Vous héritez de la fortune de votre vieille tante, vous faites quoi ?
Je finance les travaux de l’église de Margny, où je célèbre souvent le dimanche.
Votre prière préférée ?
Le Veni Sancte Spiritus
Le don de la nature que vous voudriez avoir ?
Comme l’un de mes confrères : voler ! Mais on y travaille ensemble…
Ce que vous avez de plus cher ?
Trop de choses…
Qui aimeriez-vous retrouver en arrivant au paradis ?
Voir Jésus face à face.
Que direz-vous à Dieu quand il vous accueillera ?
J’ai fait ce que j’ai pu.
Qu’imaginez-vous que Dieu vous dira ?
Rien ; il me prendra simplement dans ses bras.