Père Matthieu WALLUT
55 ans, vicaire de la paroisse de Compiègne, profès de l’Abbaye de Solesmes en 1987, ordonné prêtre le 10 septembre 1994, détaché au service du diocèse de Beauvais en 2001
À quel âge avez-vous pensé à la vocation pour la première fois ?
Dès ma première communion en 1969. Au collège Sainte Croix de Neuilly, il y avait 11 prêtres à temps complet pour les 1200 élèves que vous étions : un vrai luxe qui portait beaucoup de fruit : nous sommes aujourd’hui 5 prêtres et religieux issus de la promotion 1979.
Votre meilleur souvenir en tant que prêtre ?
Récemment : l’effusion de joie reçue par la bénédiction de notre évêque à l’issue de la retraite sacerdotale à Montligeon.
L’Eglise, pour vous, c’est ?
La Cité Sainte.
Le clocher à l’ombre duquel vous aimeriez vivre ?
Le soir, au coucher du soleil, le clocher de Venette est magnifique.
Où aimer vous prier ?
En mon âme.
Avec qui aimez-vous prier ?
Il s’agit de rejoindre la prière du Christ lui-même.
La Béatitude qui vous touche ?
Celle des artisans de paix.
La vertu la plus nécessaire aujourd’hui ?
L’art du discernement.
Si vous étiez pape, quelle serait votre première mesure ?
Je le lui en laisse le privilège.
Les héros d’aujourd’hui, selon vous ?
Ceux qui combattent sans souci des blessures.
Si vous pouviez faire un miracle ?
Faire connaître le Christ à mes amis musulmans.
Le plus grand scandale de notre époque ?
On ne désire plus la vie éternelle.
Une belle chose vécue au cours des deux derniers mois ?
Le témoignage rendu par Lionel sur sa vie de galère.
Votre saint préféré ?
Saint Benoît.
Votre livre de chevet ?
Mon chapelet.
Quelle phrase a guidé/guide votre vie ?
« Vivez en enfants de lumière »
La parole du Christ qui vous a saisi ?
« Je suis venu pour qu’ils aient la vie et qu’ils l’aient en abondance ».
Votre héros contemporain ?
Jean-Paul II
Le secret de la sainteté ?
Le silence
Votre mot préféré ?
Miséricorde !
Une ville pour vous ressourcer ?
Çoar.
Le cadeau que vous offrez souvent ?
Une bougie.
Hormis la Bible, qu’emporteriez-vous sur une île déserte ?
Le Saint Sacrement.
La musique qui vous « envole » ?
Le choral de Bach : « Laisse, Seigneur, ton ange saint, porter mon âme entre ses mains » ;
Si vous étiez un personnage de la Bible, ce serait qui ?
Phinéas
Votre premier geste du matin ?
Caler la croix du jour.
La dernière fois que vous avez ri aux éclats ?
Lors du repas sacerdotal du jeudi, 2 heures avant la mort du Père Serge.
Le petit truc bête qui vous énerve ?
Un chantre qui chante faux.
Le principal trait de votre caractère ?
L’esprit de service.
Votre vilain défaut ?
la critique.
Ce qui vous fait pleurer ?
Les obsèques du Père Maroun.
Ce qui vous met en colère ?
La faculté qu’ont les prêtres de déconcerter les braves gens. Le pape François en parle comme d’un “huitième sacrement’ qui barre la route et ferme la porte à tous les autres.
Ce qui vous attendrit ?
Le sourire d’un pitchoun qu’on vient de baptiser.
Ce qui vous fait rire ?
Mes confrères
Ce qui fait votre joie quotidienne ?
La foi en la divine Providence.
Un prêtre qui vous a marqué ?
Mon aumônier scout à qui je dois tout : l’Abbé Hubert Bégin.
Si vous diniez avec Judas, vous lui diriez quoi ?
Ce mot de Saint-Exupéry : « Une fois la route tracée, on ne peut pas ne plus poursuivre ».
Vous héritez de la fortune de votre vieille tante, vous faites quoi ?
Je la gère afin d’en rendre des comptes.
Votre passage d’Evangile préféré ?
Le chapitre 15 de Saint Jean : « Demeurez dans mon amour ».
Votre prière préférée ?
Le Gloria in excelsis Deo.
Le don de la nature que vous voudriez avoir ?
L’oreille absolue.
Ce que vous avez de plus cher ?
Le don de Dieu.
S’il vous restait une heure à vivre, qu’en feriez-vous ?
Recevoir les derniers sacrements : l’absolution de mes péchés, l’indulgence plénière in articulo mortis , l’extrême onction et la communion en viatique : je crois que le Christ y tient beaucoup.
Qui aimeriez-vous retrouver en arrivant au paradis ?
Mon ange gardien, ceux qui ont vécu saintement sans le savoir.
Que direz-vous à Dieu quand il vous accueillera ?
« Tu m’as appelé, Seigneur, me voici ! »
Qu’imaginez-vous que Dieu vous dira ?
« C’est bien, bon et fidèle serviteur, entre dans la joie de ton Maître. »