Sainte Angadrême — Église catholique dans l'Oise | Diocèse de Beauvais

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Par admin at 10/07/2017 13:35 |
 

Sainte Angadrême

Ste Angadrême, vierge
Patronne principale de Beauvais
Patronne secondaire du diocèse de Beauvais

Sommaire

1-biographie

2- Le monastère d' Oroër

3- L' abbaye royale des bénédictines de Saint-Paul

4- Ses reliques

5-Les miracles

6- La procession de Ste Angadrême devenue fête Jeanne Hachette

> Sources

 

On l’invoque lors des sécheresses et des incendies.


En bref

Angadrême, originaire de Thérouanne, appartenait à la famille des comtes de Boulogne (Pas-de-Calais). Voyant un de ses cousins Lambert se consacrer à la vie monastique en l’Abbaye de Fontenelle, elle fit en secret le vœu de virginité. Son père, accédant à son désir, lui fit construire un monastère, tout près de l’oratoire de saint Evroult.
Elle quitta ce monde vers la fin du VIIe siècle (14 octobre).
La date du 27 juin, retenue pour sa fête, rappelle la procession instituée par Louis XI en reconnaissance de la protection de sainte Angadrême, quand Beauvais fut assiégée en 1472.

Ils ont dit d'elle...

«Angadrême fit paraître en elle toutes les vertus d’une religieuse longtemps exercée à la pratique des conseils évangéliques.
Ses conversations et ses exemples exprimaient la plus tendre piété, et la charité la plus ardente.
On ne la distinguait des autres que par sa plus grande abnégation d’elle-même, et sa plus grande docilité aux ordres de ses supérieurs. » abbé Delettre

Elle a dit...

"Que périssent, dit-elle, ces charmes qui m’exposent à manquer à mes promesses ! qu’ils soient remplacés par des traits propres à éloigner de moi les vaines adulations des hommes."

(s'adressant à ses compagnons : )

« Sur le point de recevoir mon Dieu et mon juge, moi, votre indigne abbesse, je vous demande pardon de tous les mauvais exemples que j’ai pu vous donner, et des peines dont j’ai été pour vous la cause. Je ne mérite pas ce pardon, je le sais ; mais vous aurez pitié de moi et de mes faiblesses. »

Prière

Exauce nos prières, Dieu notre Sauveur,
Afin qu’en célébrant dans la joie
La fête de sainte Angadrême,
Nous apprenions à te servir avec amour.

1- Sa biographie

 Angadrême naît dans le diocèse de Thérouanne au début du VIIème siècle dans la noble famille des comtes de Boulogne, au pays des Morins (Pas-de-Calais ).

Elle est la fille unique de Robert, ami et successeur de saint Ouen dans la charge de Garde des Sceaux à la cour de Clotaire III (657-673).

Saint Omer, évêque de Thérouanne et précepteur de l’enfant lui enseigne les préceptes de l’Evangile et forme son âme à la piété.

Elle fait en secret le vœu de virginité. Son père, ignorant sa décision, projette de la marier à Ansbert, fils d’un riche seigneur de Chaussy dans le Vexin français nommé Siwin. Mais Ansbert, lui aussi à l’insu de sa famille a fait le vœu de virginité.

Comme elle redoute pour l’accomplissement de son vœu, les dangers inséparables de la beauté, elle supplie le Seigneur de les lui enlever : "Que périssent, dit-elle, ces charmes qui m’exposent à manquer à mes promesses! qu’ils soient remplacés par des traits propres à éloigner de moi les vaines adulations des hommes."

Sa prière semble avoir été exaucée puisque peu de temps après elle devient lépreuse.

Devant la tristesse et l’inquiétude de son père, elle lui avoue : « J’ai pris Jésus-Christ pour époux. Il veut que je n’appartienne à nul autre qu’à lui . C’est pour me protéger et me défendre qu’il m’a envoyé cette difformité. »

Il renonce alors à ce mariage et la conduit lui-même à Rouen devant Saint Ouen. Ce dernier n’est pas longtemps à apprécier le trésor que Dieu lui envoie et l’admet sans délai au nombre des vierges consacrées à Dieu.

Angadrême ne trouve pas seulement la paix et la tranquillité de l’âme mais aussi la beauté. Par miracle, la maladie qui l’avait frappée disparaît.
 

2- Le monastère d' Oroër

Vers 660 elle prend la direction d’une communauté de vierges et de veuves dans un couvent que Robert, son père, lui fait construire près de Beauvais, à côté de l’oratoire de saint Evrou.
Ce monastère était vraisemblablement celui situé à Oroër, petit village distant de deux lieues de la ville de Beauvais, sur la route d’Amiens, entre Guignecourt et Abbeville-Saint-Lucien dans le canton de Nivillers.
Un jour cet asile est en proie aux flammes ; Angadrême arrête l’incendie en lui opposant les reliques de saint Evrou pour lequel elle a une tendre dévotion.

Dans son monastère elle conduit ses compagnes à la vertu bien plus par l’empire de ses exemples que par l’autorité de son commandement.
En effet, celles-ci la voient assidue à la prière, humble, modeste dans ses habits d’étoffe grossière, prenant soin des pauvres, utilisant un langage inspiré des saintes Ecritures et leur inspirant l’amour de Dieu.
Elle va le diriger pendant plus de trente années.
Elle y meurt un 14 octobre vers 695, âgée de plus de 80 ans.

3- L' abbaye royale des bénédictines de Saint-Paul

Ce monastère est détruit par les Normands en 851.

Ses restes, devenus propriété de l’Eglise de Beauvais, servent à fonder l’abbaye de Saint-Paul au village du même nom à quelques kilomètres de Beauvais. L’évêque de Beauvais, Druon, connu par son zèle pour les maisons religieuses, favorise cette édification. C’est alors une des plus belles et des plus anciennes abbayes du royaume. Sa situation dans un lieu retiré, entourée de haute futaie, est favorable à la vie solitaire.

Le couvent de Saint-Paul qui succède donc à celui d’Oroër, mais ne lui est pas contemporain, fut élevé entre 1032 et 1040.

Les dons des évêques et des seigneurs de Beauvaisis assurent bientôt de grandes richesses à ce monastère. Les abbesses appartiennent pour la plupart à des familles puissantes dont la piété concoure à la renommée du couvent.

Les bâtiments de l’abbaye ont été démolis en grande partie pendant la Révolution. 

4- Ses reliques

La tradition rapporte qu’Angadrême alors abbesse d’Oroër étant venue faire son oraison dans l’église saint-Michel de Beauvais et trouvant la lampe éteinte, alla demander du feu à un boulanger voisin. Celui-ci, importuné lui jeta violemment des charbons ardents qu’elle reçut dans ses habits sans qu’ils brûlassent. Effrayé, le boulanger se prosterna à ses pieds.
Cette boulangerie se trouvait au coin de la rue Saint-Jean et de la rue de l’Ecu de Fer.
Cet événement fit préférer l’église de Saint-Michel à la cathédrale pour y transférer les reliques de la sainte lors de l’invasion des Normands. Cette église Saint-Michel sera détruite en 1810 et remplacée par une voie appelée, rue des Deux-Places qui elle même reprend aujourd’hui à peu près la rue Jean-Vast.

5- Ses miracles

Après sa mort des miracles se produisent.

 Au IXème siècle, ses reliques préservent la ville de Beauvais de la fureur des barbares. Plus tard la ville est encore protégée des Anglais mais c’est surtout lors du siège de 1472 que les Beauvaisiens ressentent les effets de la protection de la sainte. 80 000 bourguignons assiègent Beauvais ; la ville est sur le point d’être prise. Sa châsse est amenée sur les remparts. A sa vue le courage renaît parmi les Beauvaisiens ; les Bourguignons sont repoussés de toutes parts.
La châsse de la libératrice est reportée triomphalement dans le sanctuaire de Saint-Michel.

 

6- La procession de Ste Angadrême devenue fête Jeanne Hachette

A dater de cette époque, le culte de sainte Angadrême que Jean de Marigny évêque de Beauvais avait déjà relevé en 1321, est plus célèbre que jamais. Louis XI voulut qu’une procession rappelât tous les ans le souvenir de la Bienheureuse.
Abolie durant la Révolution française, dès 1805 sous le Premier Empire la procession dite de sainte Angadrême et qui honore en même temps Jeanne Laîné , véritable libératrice de la ville lors du siège de 1472 est rétablie.
Cérémonieusement la procession se rendait de la cathédrale à l'hôtel de ville. Mais le cortège religieux est supprimé en 1839.
Rétablie à nouveau après la Révolution de 1848, la procession va désormais subir les effets de la politique.
De 1885 à 1890 la solennité va se dérouler sans la participation du clergé.
Après 1890 et jusqu'en 1908 il y aura deux cortèges et deux cérémonies nettement distinctes.
Puis on revient à nouveau à la seule fête laïque jusqu'en 1914.
Après la Première Guerre Mondiale elle prend un caractère de plus en plus touristique : défilé militaire, scènes théâtrales, reconstitution historique, élection de miss Jeanne hachette ; devenue événement incontournable, cette cérémonie a lieu encore de nos jours le dimanche le plus rapprochée du 27 juin.

Sources

> Dictionnaire Historique des saints
> Joseph Sabatier : Vie des saints du diocèse
> Louis Graves : Cantons d’Auneuil et de Beauvais
> Abbé Delettre : Histoire du Diocèse de Beauvais
> Robert Lemaire : Beauvais hier et aujourd’hui