Anne-Marie Javouhey (Bse) — Église catholique dans l'Oise | Diocèse de Beauvais

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Par admin at 10/07/2017 13:35 |
 

Anne-Marie Javouhey (Bse)

1779-1851
Fondatrice de la congrégation des soeurs de St Joseph de Cluny

Sommaire

Sa biographie
1- Sa jeunesse
2- Formation d'un clergé indigène dans l'Oise
3- 1828 - 1842 : sa vie à Mana
4- 1843, retour définitif en France
5- Son décès
6-La béatification

> Sa spiritualité - sa mission
> Son oeuvre aujourd'hui
>La paroisse de Brèche et Noye,
   dédiée à A-M. javouhey

> Sources et liens

Sa devise :

"La Sainte volonté
de Dieu"

amjeune.jpg

> voir la photo en grand

 

En bref :

Religieuse originaire de Bourgogne. Elle fonde la congrégation des Sœurs de Saint-Joseph de Cluny. Excellente pédagogue, elle ouvre des écoles en France et envoie des sœurs en Afrique pour évangéliser et instruire les populations locales. Elle crée à Bailleul-sur-Thérain, dans l'Oise, un séminaire où des jeunes noirs sont formés à la vie sacerdotale et à l'enseignement, avant de repartir dans leur pays. En Guyane elle participe à la libération des esclaves. Aujourd'hui la congrégation est présente dans le monde entier.

Elle a dit :

A propos de ses vœux: " Mon cher père, tous vos refus ne me décourageront pas. Je crois qu'il faudrait m'arracher le cœur pour m'ôter le désir de la vie religieuse." (recueil des Lettres de la Bienheureuse Anne-Marie Javouhey T1, lettre 1)
- " La charité pardonne tout, l'humilité arrange tout."
- "Je veux être partout où il y a du danger et de la peine."
- " Une épouse du Christ ne doit être occupée qu à lui plaire…. Qu'à accomplir sa sainte Volonté".
- " Jamais je n'ai senti si vivement combien le joug du Seigneur est doux que depuis que j'ai tout quitté pour son amour".
- " Quand on ne cherche que Dieu, on ne peut se tromper."
- " Combien je remercie la Divine Providence de m'avoir choisie pour une si belle entreprise."
- " Le Bon Dieu donne ses lumières goutte à goutte."
- " Attendez… ne devançons pas les desseins de Dieu, attendons qu'il nous les fasse connaître."
- " Travaillons sans cesse à devenir meilleures."
- "Mettons toute notre confiance en Dieu;"
- " Soyons fidèles à notre belle vocation, ne mettons pas d'obstacles aux grâces dont le ciel nous comble."
- "Tâchons de plaire à Dieu par une profonde humilité ; c'est la vertu qui nous convient."
- " On ne contraint pas des hommes libres, on les persuade."
- " Dieu donne ses lumières goutte à goutte" (lettre 88)
- " Soyez gaie, courageuse, mettez toute votre confiance en Dieu… Que nous sommes heureuses quand nous nous reposons en Dieu."
- " Oh, qu'on est heureux quand on veut que la Sainte Volonté de Dieu ! Quelle paix on goûte dans l'adversité, dans les contradictions, les biens et les maux sont indifférents."
- " Que mes chères filles travaillent à devenir des saintes."
- " Que peut-il manquer à celui qui possède Dieu?" (lettre8)
- A la fin de sa vie elle dira " Qui étions-nous, petites paysannes, pour que le Bon Dieu nous choisisse, nous préfère, pour accomplir son œuvre."
- " Quand nous sommes à Dieu, nous ne sommes plus maîtresses de nos volontés. Il faut vouloir ce qu'Il veut et rien d'autre." ( lettre 220)

Ils ont dit d'elle :

- " Cette Nanette fera tant qu'un jour elle ira voir l'empereur à Paris." (Balthazar et Claudine Javouhey, ses parents)
- "Vie constamment battue par l'épreuve, semblable à l'apôtre Paul, dont on connaît les soucis quotidiens, la sollicitude pour toutes les Eglises, dans les déserts, sur mer, parmi les faux frères, dans le travail et la fatigue…" ( Lettre Apostologique de Pie XII pour la béatification de Mère Javouhey)
- "C'est pour moi une grande satisfaction de me trouver dans la maison de la Sœur Javouhey, dont l'esprit d'évangélisation constitue à la fois un programme et une leçon." (chanoine Kir, député-maire de Dijon)
- " Si la Sœur Javouhey n'avait pas existé, je serais encore esclave." 1957 M. Monerville président du Sénat.
- "Madame Javouhey ? C'est un grand homme !" le Roi Louis-Philippe

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1- Sa jeunesse

am ferme natale à jallanges.jpg

Anne-Marie naît le 10 novembre 1779 à Jallanges (Côte d'Or) où son père, Balthazar Javouhey loue une ferme. Elle est la cinquième enfant d'une famille qui en comptera dix et l'aînée des filles.

 

 

 

 

maison d'enfance à chamblanc

Peu de temps après la famille s'installe à Chamblanc d'où est originaire son père.

 

 

 

Pendant la Révolution elle cache des prêtres non assermentés et facilite leur ministère : célébrations clandestines, visite aux malades. C'est durant cette période mouvementée que clandestinement elle se consacre à Dieu lors d'une messe.

amj vision.jpgEn 1800, elle entre chez les sœurs de la charité à Besançon. C'est là qu'elle perçoit l'appel missionnaire. Elle voit un matin des enfants de toutes les couleurs et entend Sainte Thérèse d'Avila lui dire : "voici les enfants que Dieu te donne, je serai la protectrice de ton ordre."
En 1803, nouvel essai à la Trappe sous la direction de Dom de Lestrange qui authentifie sa vocation de fondatrice.

En 1805 le Pape Pie VII, de retour du sacre de Napoléon 1er, s'arrête à Chalons-sur-Saône pour les fêtes de Pâques. Anne-Marie obtient une audience et reçoit la bénédiction du Pape qui lui dit : "Courage, mon enfant… Dieu opérera par vous beaucoup de choses pour sa gloire."

 Le 12 mai 1807, prise d'habit et profession à Chalon des 4 sœurs Javouhey et de 5 compagnes. La congrégation est fondée et prendra le 29 mai 1812 le nom de Sœurs de Saint Joseph de Cluny, suite à l'acquisition par son père du couvent des Récollets à Cluny.

En 1815 A-M Javouhey ouvre à Paris l'école du Marais. Devant le succès rencontré, le ministre des colonies demande des sœurs pour aller en outre-mer..

 A partir de 1817 la fondatrice envoie des Sœurs dans les Missions : la Réunion alors Ile Bourbon puis le Sénégal, la Guyane, les Antilles, Saint Pierre et Miquelon, l'Inde, la Polynésie



 2- Formation d'un clergé indigène dans l'Oise

En 1815 elle est dans l'Oise. Très bien accueillie par Mgr. Gignoux et par les autorités civiles, elle ouvre des communautés.

En 1819 c'est Bailleul-sur-Thérain où sera installée une école, puis un noviciat et le premier petit séminaire africain. Elle a l'intuition qu'il faut des missionnaires africains pour évangéliser l'Afrique. En 1825 elle fait venir des jeunes africains pour les instruire et les préparer à être enseignants ou prêtres, selon la vocation de chacun. Ils seront transférés à Limoux dans l'Aude en 1829 car le climat y est plus clément.

Trois d'entre eux seront ordonnés prêtres le 19 septembre 1840. Bailleul sur Thérain restera un haut lieu des origines de cette famille religieuse.

Jusqu'à 30 communautés vont s'ouvrir pour peu ou beaucoup de temps : l'hôtel-Dieu à Beauvais, Senlis, Le Mesnil Saint Firmin, Crépy en Valois, selon les besoins de la Mission, sous le souffle de l'Esprit.
La Sainte Volonté de Dieu est sa boussole.
Elle écrit à Mgr. Gignoux, évêque de Beauvais : "J'ai le bonheur d'appartenir à l'Eglise du fond de mon âme, et si la congrégation devait s'écarter d'un iota des règles de l'Eglise, j'aimerais mieux qu'elle fut anéantie."

Le 1er février 1822, A.-M. Javouhey s'embarque pour le Sénégal. Elle est fascinée par l'Afrique. Elle admire la ferveur des musulmans dans l'assiduité à pratiquer leur religion. Mais elle y découvre aussi la profonde misère, les maladies, l'esclavage et bien de maux auxquels il faut remédier.

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3- 1828 - 1842 : sa vie à Mana

En 1828 elle part en Guyane avec son frère et ses religieuses, d'abord à Cayenne puis à La Mana.
Tout s'organise rapidement ; travail et régularité seront la loi. Messe quotidienne à 4h15 et prière générale à 5h. Travail de 5h30 à 10h et de 14h à 18h. Le temps libre n'est pas oublié pour autant.

On plante, construit, cultive, élève des troupeaux. La fermière bourguignonne est heureuse et rend heureux les gens autour d'elle.

C'est là qu'un projet de préparation à la libération de plus de 500 esclaves va se réaliser. Une population est remise debout, apprend à connaître et à servir Dieu et vivra désormais dans la dignité. Leur joie est immense et Anne-Marie rend grâce à Dieu, car elle y voit son action.
Elle prouve ainsi que des esclaves peuvent devenir libres. Elle les aime, et ils le lui rendent bien. En 1838 elle libère 185 esclaves noirs.

4- En 1843, c'est le retour définitif en France

 Des problèmes l'attendent : l'évêque d'Autun veut lui reprendre la congrégation et la diriger à sa façon. Elle va devoir faire face à la jalousie, la souffrance et l'humiliation. Elle écrit : " ce qui m'afflige jusqu'au fond de l'âme, c'est que Monseigneur l'évêque d'Autun, égaré par de faux rapports, ait pu rédiger contre moi et contre la congrégation, des notes diffamatoires". Mais, recevant l'appui de l'évêque de Beauvais, elle tient bon.

"Nous sommes sauvées du naufrage" s'exclame-t-elle, lorsqu'en 1849, l'archevêque de Paris autorise l'établissement du noviciat principal dans l'actuelle Maison-Mère de Paris.

Fin mai 1851 elle se rend à Senlis ; ce sera son dernier voyage.

5- Son décès

Le 15 juillet 1851 elle décède à Paris

 

Mère Javouhey a gouverné sa congrégation pendant 44 ans et laisse plus de 1000 sœurs aux 4 coins du monde.
 

 

Elle est enterrée, comme elle l'avait souhaitée, dans la chapelle de l'actuel collège de Senlis.

 

 

 

 

 

6- La béatification

En 1950 elle est proclamée Bienheureuse par le pape Pie XII. Son corps est transféré à la Maison Mère de Paris où seront prélevés les reliques. Son cœur est conservé à la Maison Mère.

Le 22 février 1951 le cercueil est ramené à Senlis et replacé dans la crypte de la chapelle qui a conservé son caveau et ses reliques.

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Choeur de la chapelle de la Maison Mère à Paris >>
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> Sa spiritualité - sa mission

 Elle entraîne ses sœurs dans la fidélité à l'appel reçu à le suivre dans la vie religieuse missionnaire. " Quand le Bon Dieu appelle, Il nous donne sa force."
Elle ne cesse de recommander à ses sœurs l'union à Dieu au milieu de leurs occupations, elle demande de garder sans cesse l'esprit d'oraison, et de vivre en Présence de Dieu. Elle donne beaucoup de conseils pratiques pour vivre dans la fidélité constante la recherche de Dieu.

Elle attache la plus haute importance à la charité fraternelle : " Aimez-vous comme des sœurs, respectez-vous comme des reines."

Elle les exhorte au zèle apostolique : il faut un réel amour du Seigneur pour traverser les mers à cette époque, en un mot être prête à donner sa vie pour Dieu et ses frères.

timbre poste à l'éffigie d'anne-marie javouhey<< timbre poste à son éffigie.

C'est une "femme de Dieu", à l'écoute de la Volonté Divine : " Je désire faire la Volonté de Dieu et rien de plus" (lettre 330)
C'est une "femme prophète" : "Il faut être de son temps pour le gagner à Jésus-Christ." (lettre 889)
C'est une "femme éducatrice de la liberté" : "Notre mission est moins de donner du travail (aux esclaves) que de leur en faire comprendre l'utilité et le parti qu'ils peuvent tirer pour l'avenir de leur conduite d'hommes libres" (lettre 389).

> Son oeuvre, aujourd'hui

Au 1er janvier 2002, sa famille religieuse compte 2960 sœurs réparties en 412 communautés, dont 4 dans l'Oise, à Senlis, Beauvais, au Mesnil-Saint-Firmin et à Feuquières et qui, dans son sillage, s'appliquent à vivre contemplation et service de la Mission dans l'Eglise qui est dans l'Oise.

131 novices se préparent à vivre leur consécration religieuse selon ce charisme : "La sainte Volonté de Dieu."

> Sources

- Collection "la tradition vivante"
- Guides touristiques
- Cluny Mission, spécial A-M Javouhey nov-dec90/janv-févr91
- Les grandes heures des chrétiens : Anne-Marie Javouhey, Univers-Média
- Les Sœurs de Saint Joseph de Cluny à Feuquières
- Correspondance d'Anne-Marie Javouhey - 4 volumes

Textes et photos recueillis par Martine Maingy

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