Calvin (1509-1564) — Église catholique dans l'Oise | Diocèse de Beauvais

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Par admin at 10/07/2017 13:35 |
 

Calvin (1509-1564)

Réformateur français (1509-1564), propagateur de la Réforme en France et en Suisse.

Le calvinisme se distingue des autres doctrines protestantes par la Prédestination. Calvin est l'auteur de l'institution chrétienne (1536) qui représente la somme théologique du protestantisme français.calvin portrait sur toile
 

 

Biographie
1- La famille
2- Un étudiant studieux
3- Les écrits, Genève, Bâle, Strasbourg
4- Genève
5- Son décès
Le calvinisme
Le musée Jean Calvin à Noyon
Sources
  

Il a dit

" J'ai vécu ici en combats étonnants… Je n'ai écrit aucune chose par haine à l'encontre d'aucun, mais j'ai toujours proposé fidèlement ce que j'ai estimé être pour la gloire de Dieu."

"Par une conversion subite, Dieu dompta et rangea à docilité mon cœur" préface à son commentaire des psaumes Il a le désir " d'attirer à Dieu tous les hommes de la terre, afin que d'un accord il soit adoré et servi de tous."

" estant de naturel un peu sauvage et honteux, j'ai toujours aimé requoi et tranquillité…Toutes retraites et lieux à l'écart m'estoient comme escoles publiques. Cependant que j'avais toujours ce but de vivre en privé, sans être connu, Dieu m'a tellement promené et fait tournoyer, jusqu'à ce que, malgré mon naturel, il m'a produit en lumière et fait venir en jeu, comme on dit."

" … Sans l'Evangile, nous sommes inutiles et vains ; sans l'Evangile, nous ne sommes chrétiens ; sans l'Evangile, toute richesse est pauvreté, sagesse est folie devant Dieu ; force est faiblesse ; toute justice humaine est damnée.mais par la connaissance de l'Evangile, nous sommes faits enfants de Dieu, frères de Jésus-Christ, combourgeois des saints, citoyens du royaume des cieux, héritiers de Dieu avec Jésus-Christ, par lequel les pauvres sont faits riches, les faibles puissants, les fous sages, les pêcheurs justifiés, les désolés consolés, les douteurs certains, les serfs affranchis. C'est la puissance de Dieu en salut à tout croyant….." préface de la bible d'Olivétan 1535

" Qu'il vous souvienne…. que, partout où nous irons, la croix de Jésus-Christ, nous suivra." Juin 1549

" Lorsque mon père m'envoya jeune enfant à Paris, n'ayant seulement que quelques commencements de la langue latine, Dieu voulut que je vous rencontrai pour mon précepteur quelque que peu de temps, afin que par vous je fusse tellement adressé au vrai chemin et droite façon d'apprendre, que j'en pusse puis après aucunement profiter."

A Maturin Cordier "Si je prends femme, ce sera pour que, mieux affranchi de nombreuses tracasseries, je puisse me consacrer au Seigneur."

" Je se suis point ici pour forger une loi nouvelle, ni des articles de foi."

" Toute la somme de notre sagesse…. est quasi comprise en deux parties, à savoir la connaissance de Dieu et de nous-mêmes."

" Que nous servirait-il de manger un petit morceau de pain et boire trois gouttes de vin, si cette voix ne résonnait d'en haut : que la chair de Jésus-Christ est la vraie viande de nos âmes, son sang est vraiment me breuvage spirituel ?"

" Bien que je me reconnaisse timide, mou et pusillanime de ma nature, il me fallut toutefois dès les premiers commencements soutenir ces flots impétueux, auxquels, bien que je ne succombasse pas, je ne me trouvais pae garni d'une si grande magnanimité. Aussi quand, par le moyen de certains troubles, on me chassa, je m'en réjouis plus qu'il ne fallait" préface du commentaire des Psaumes.

 

Ils ont dit de lui

- Il est et restera " un juriste élevé dans la familiarité du droit romain" Henri Hauser
- "Il n'y a que deux diables en enfer, dont ledit Calvin en est un." Propos rapporté en décembre 1554
- "Il ne se trouvera hérésie ancienne ni renouvelée, ni nouvellement forgée de notre temps, laquelle il n'ait détruite jusqu'aux fondements." Bèze
- "La disposition des astres en cette figure montre que ce personnage devait être doué de belles qualités, mais qui devaient être accompagnés de plusieurs laides parties." F de Raemond 1605
- "Jean Calvin de Noyon, homme, entre tous autres qui furent oncques au monde, ambitieux, outrecuidé, arrogant, cruel, malin, vindicatif, et surtout ignorant." Jérôme Bolsec
- "Calvin, à Genève, est un français qui songe à sa patrie." John Viénot (1859-1933)

" Calvin et ses suppôts, guettés par la justice,dans Paris, en peinture, allèrent au supplice.
Servet fut en personne immolé par Calvin.
Si Servet dans Genève eût été souverain,il eût, pour argument contre ses adversaires,
fait serrer d'un lacet le cou des trinitaires."

Voltaire, Poème sur la loi naturelle (1750) Servet fut brûlé dans la Genève de Calvin en 1553

- "Calvin, avocat de Dieu, se fait accusateur de l'homme, et censeur de ses contemporains." O. Millet

1- La famille

Jean Cauvin, dit Calvin, naît le 10 juillet 1509 à Noyon et dit-on, " Nulle ville n'a été plus pleinement picarde que Noyon. Aucune n'a mieux réalisé qu'elle, ce mélange d'esprit frondeur et de dogmatisme obstiné qui est la caractéristique du pays."

Il porte le prénom du chanoine Jean de Vatines qui le tient sur les fonds baptismaux de l'ancienne église sainte Godeberthe.

Le foyer est aisé et cultivé. Son père, Gérard Cauvin, originaire de Pont-l'Évêque, s'était fixé à Noyon en 1481. Il est conseiller et administrateur des biens des chanoines du chapitre de Noyon ainsi que de ceux de l'évêque. Accusé de détournement de fonds en 1529, il mourra excommunié en 1531 et ne dut qu'à l'intervention de son fils aîné Jean, la faveur d'être inhumé en terre d'Eglise après que la famille, humiliée, ait payé une lourde somme d'argent. Le jeune Calvin qui jusqu'à la disgrâce de son père était promis à une belle carrière ecclésiastique ne pardonnera pas aux chanoines de Noyon leur attitude qui pèsera lourdement dans son orientation, ainsi que l'a noté l'historien allemand H Tuchle : "rempli d'amertume il se réfugia dans l'étude et se plongea dans d'intenses réflexions. Cette disposition anticléricale vague mais acharnée le rendait particulièrement perméable aux influences des cercles luthériens."

Sa mère est la pieuse et belle Jeanne Le Franc, fille d'un ancien tavernier de Cambrai établi à Noyon où il devint juré. Elle décède en 1515, Jean a alors six ans.

Il a cinq frères et soeurs : Charles, frère aîné, curé de Roupy mais excommunié en 1530 pour avoir frappé un clerc, suspecté d'hérésie ; Antoine, prêtre à Travecy qui rejoindra Jean à Genève, François, mort en bas âge et deux sœurs, nées du second mariage de son père, l'une dont on ignore le prénom qui habitera Noyon et Marie qui rejoindra, elle aussi, ses deux frères à Genève.

A 12 ans il est tonsuré et pourvu d'une chapellenie de la cathédrale avec quelques terres à Voyennes et à Eppeville dont il prend le nom pour signer ses premiers écrits, puis en 1527 il a la cure de Marteville à huit lieues de Noyon et la cure de Pont l'Evêque. Les bénéfices qu'il en reçoit lui permettent de payer ses études.

r.boyvin calvin 53 ans, burin xvie s-musee noyon.jpg>> Illustration : Portrait de Calvin à 53 ans. R. Boyvin, XVI ème siècle - (c) musée de Noyon


2- Un étudiant studieux

Une épidémie de peste amène son père à l'enlever du collège noyonnais des Capettes, sis face à l'église Saint-Maurice et à l'envoyer à Paris chez son oncle où il est externe au collège de la Marche, près de Saint Germain l'Auxerrois, sous la férule de Mathurin Cordier et selon l'aveu de Jean ce fut "un singulier bienfait de Dieu." Cordier est alors un des maîtres les plus célèbres de la pédagogie ; Calvin se souviendra de lui et l'appellera plus tard pour la fondation du collège de Genève.

Il poursuit en 1524 ses études à l'austère collège de Montaigu. Montaigu "collège de pouillerie" comme aimait à dire Rabelais qui lui aussi le fréquenta. L'établissement se situait à l'emplacement actuel de la bibliothèque Sainte-Geneviève, face à l'actuel Panthéon.

Ardent lecteur de saint Augustin, Calvin y travaille d'arrache-pied et en sort docteur en philosophie. Sous l'influence de son cousin de Noyon, Pierre Robert dit Olivetan, il s'était initié quelque peu aux nouvelles idées luthériennes.

Puis le père l'envoie faire son droit à Orléans, où il suit les cours de Pierre de l'Estoile. Il y reste 5 ans, le temps de devenir licencié "es loix". Assidu à l'étude, aimé de ses camarades picards, Lucien Febvre le décrit comme "petit Picard vif, alerte, séduisant, avec quelque chose d'ouvert, de franc, de délibéré." Plus tard, on dira aussi de lui "vêtu de velours noir, avec la toque doctorale, collerette et gants blancs."

Il suit ensuite les cours du célèbre Alciat à l'université de Bourges, alors sous la protection de Marguerite d'Angoulème, sœur du roi François 1er. Bourges, autre foyer comme Orléans et Poitiers des idées de Luther. Il y rencontre Melchior Wolmar, originaire du Wurtemberg, luthérien convaincu, élève de Jacques Lefèvre d'Etaples et de Guillaume Budé et qui sera le détonateur de sa conversion et de son changement de cap.

Il revient à Paris et fréquente le tout nouveau Collège royal.

3- Les écrits, Genève, Bâle, Strasbourg

En 1532 il publie sa première œuvre, un commentaire du De Clementia de Sénéque dédié à Messire Claude de Hangest, abbé de Saint-Eloi de Noyon. Ayant signé cet ouvrage de son nom latinisé en Calvinus il demeure désormais Calvin.

Il lit avec passion la nouvelle version française de la Bible que fait paraître Lefèvre d'Etaples et se tourne vers les langues anciennes, le Grec et l'Hébreu, pour mieux pénétrer le texte sacré.

Il part en Angoumois chez son ami Louis du Tillet, chanoine de Claix ; c'est dans son château que va naître l'œuvre capitale de la Réforme française : la Christianae Religionis Institutio. Naissance car l'œuvre sera constamment révisée et augmentée jusqu'en 1559.

1533 est une date charnière dans la mesure où il rompt avec l'Eglise de sa jeunesse et opère ce qu'il appelle une authentique conversion au Christ.

1534 c'est l'affaire des placards : ce sont des petites affiches dénonçant la messe et le principe de la transsubstantiation (présence réelle du Christ dans le pain et le vin), appelés placards, apposés sur les murs de la ville, en plusieurs endroits et jusque sur la porte de la chambre du roi à Amboise. Dès l'année suivante, le roi décide de réprimer les réformés par le bûcher et le cachot "si mon bras était infecté de telle pourriture, dit le souverain je le voudrais séparé de mon corps !

En 1536, il publie son "Institution chrétienne". Ecrite d'abord en latin puis en français car "après, songeant au bien de la Nation française, l'ay aussi translaté en nostre langue." Il y développe point par point sa doctrine sur : Dieu, l'homme, Jésus-Christ, le Saint Esprit, les sacrements, le gouvernement civil, la vie chrétienne, la prière, la foi, les œuvres ; il explique bien que seule la foi sauve l'homme, la pratique des œuvres ne pouvant être un moyen d'acheter son salut, bien qu'elle soit conseillée aux fidèles, mais "il faut … que tous péchez soient couvers et remiz, devant qu'il regarde à une seule œuvre de nous."

Ce livre est un des premiers monuments de la langue française, c'est le livre de base de la pensée réformée.

Calvin vit ensuite à Genève où il devient un chef d'église naissante et rédige une charte pour la communauté.

bible du xvie siecle.jpg >> Photo : Bible du XVI ème siècle 

En 1538 il est à Bâle puis à Strasbourg et c'est là que Calvin de septembre 1538 à septembre 1541, au temple de Saint-Nicolas-des-Ondes, malgré une vie pauvre et difficile, fonde véritablement, ecclésialement et liturgiquement, la Réforme attachée dès lors à son nom.

C'est à Strasbourg aussi qu'il fait la connaissance d'Idelette de Bures, veuve appartenant à une famille d'origine noyonnaise et qu'il finit par épouser en 1539. Elle est pour lui une aide fidèle et une admirable compagne. Mais de santé délicate, elle décédera en mars 1549. Ils n'auront eu qu'un fils, Jacques, décédé dans son plus jeune âge.


4- Genève

geneve.jpgIl devient le guide spirituel et politique de Genève de 1541 à sa mort. Il impose une vie austère à la ville où l'Eglise et l'Etat font régner l'Evangile.

Il poursuit l'organisation de la réforme, rédige un catéchisme, mène son combat sur le front des mœurs et celui de la doctrine ; il fonde en 1559 l'Académie de Genève, chargée d'assurer aux pasteurs un enseignement supérieur.

Chaque jour, il prêche à la cathédrale St Pierre et assure un enseignement théologique.

C'est l'époque où de nombreuses personnes fuient la France. En 10 ans plus de 5000 français citadins ou artisans se sont réfugiés dans la cité de Calvin, Genève devenant ainsi rapidement la capitale du protestantisme au rayonnement international.

Calvin s'épuise, usé par le travail et la maladie ; sa correspondance est impressionnante : plus de 4000 lettres le montre s'adressant aussi bien aux puissants qu'aux humbles, aux grands qu'aux persécutés.


5- Son décès

Bien que souffreteux toute sa vie, ses dernières années sont douloureuses : fièvre, migraines, crachements de sang, calculs rénaux. Il était un homme, il deviee.deveria.les adieux de calvin aux 4 syndics de geneve, huile vers 1850.musee noyon.jpgnt une idéologie. Il laisse exhaler ce cri dont l'abandon confiant émeut :
"Seigneur, Tu me piles…
Mais il me suffit que c'est Ta main."

illustration >>
E. Devéria. "Les adieux de Calvin aux quatre syndics de Genève". Huile sur toile, vers 1850 -
(C) musée de Noyon

Il s'éteint paisiblement le 27 mai 1564 sans voir les massacres de la Saint-Barthélémy et sans connaître l'Edit de Nantes. Ses funérailles au cimetière de Plain Palais sont simples comme le relate Théodore de Bèze : "pour obvier à toute calomnie, il fut enseveli environ les huit heures au matin, et sur les deux heures après midi, porté à la manière accoutumée, comme aussi il l'avait ordonné, au cimetière commun, appelé Plain Palais, sans pompe, ni appareil quelconque, là où il git aujourd'hui, attendant la résurrection qu'il nous a enseigné et a si constamment espéré."

Aucune pierre ni tombe ne marque la sépulture encore ignorée de nos jours, il faut chercher son souvenir ailleurs : dans son musée à Noyon.
 

Le calvinisme

 Le terme "protestant" apparaît dès 1526 en Allemagne, dans l'opposition à Charles Quint. Protester, c'est en même temps affirmer sa foi et contester l'autorité de l'empereur. Mais le terme ne s'impose que difficilement en France on parlera plutôt de " religion réformée" ou de "Réformation" voir de "calvinisme." Et à la mort de Calvin la diffusion du calvinisme est extrêmement rapide.

portrait eau forte sur papier, pays-bas. vers 1650.visscher.jpgLe calvinisme est une doctrine de la gloire de Dieu : "A dieu seul la gloire" telle est la devise de Calvin. Avec une ferveur obstinée il répète sans cesse que Dieu est le maître tout-puissant du monde et des personnes et que nos destinées sont entièrement dans sa main car l'enseignement de Calvin c'est principalement la prédestination.

>>illustration de calvin feuilletant son livre "L'institution de la religion chrétienne". Visscher, portrait, eau-forte sur papier, Pays-Bas, vers 1650 (C) Musée de Noyon.

La réforme ne conservant pas son unité, il insiste sur la toute puissance de Dieu, maître du salut de chaque homme : "nous appelons Prédestination le conseil éternel de Dieu, par lequel il a déterminé ce qu'il voulait faire de chaque homme. Car il ne les crée pas tous de pareille condition, mais il ordonne les uns à la vie éternelle, les autres à éternelle damnation. Ainsi selon la fin à laquelle est créé l'homme nous disons qu'il est prédestiné à mort ou à vie …." (Institution de la religion chrétienne III,8) et sur le nouvel idéal du chrétien appelé à l'action dans le monde :."Dieu commande à chacun de nous de regarder sa vocation en chacun des actes de sa vie. Car il connaît bien l'entendement de l'homme… Dieu, a ordonné à chacun ce qu'il aurait à faire. Et afin que nul n'outrepassât légérement ses limites, il a appelé toutes manières de vivre vocations." (Institution de la religion chrétienne III,10)

L'œuvre théologique, littéraire et politique de Calvin et de ses successeurs a marqué l'esprit français. En 1561 l'Eglise réformée de France comptait 2150 églises.

La Picardie, le Beauvaisis et le Valois ont été profondément troublés au XVI° siècle par ces querelles religieuses.

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Le musée Jean Calvin à Noyonplace aux blés aujourd-hui.jpg

En février 1553, Calvin écrivait : "la maison de mon père demeure seule debout dans la ville réduite en cendres." Elle se trouvait sur le territoire de la paroisse sainte Godeberthe, à la halle aux grains, entre la rue des Porcelets et la rue Fromentière. Il faut souligner que la place aux blés était avec la cathédrale l'un des points névralgiques de la cité épiscopale.

 Photo : La place aux blés, de nos jours >>

 dessin henri.armand delille 1898.jpg

Elle a vraisemblablement disparu lors des guerres de la Ligue à la fin du XVI° siècle. Pourtant, le propriétaire de l'hôtel de France, construit au XVII° siècle sur la place aux blés devant la maison présumée de la famille Calvin montrait aux touristes la "chambre de Calvin" dans la cour qui séparait les deux bâtiments. Le peintre Henri Armand-Delile la dessine en 1898 pour l'édition de la vie de Calvin par Emile Doumergue (1902). Malheureusement cette maison est complètement détruite lors des bombardements de 1918.

 Dessin de Henri-Armand Delille, en 1898 >>

 

 Charles Letrosne, architecte des Sociétés coopératives de reconstruction dans l'Aisne et dans l'Oise, utilise cette vue pour la reconstituer dans son style initial sur l'emplacement présumé.

musee calvin. credit mmainguy.jpg<< Le musée Calvin est inauguré le 16 juillet 1930 grâce à une souscription internationale lancée par la Société de l'Histoire du Protestantisme français.

Au début des années 1980, il est complètement réaménagé et se veut aujourd'hui ni lieu de culte ni maison d'homme célèbre mais musée de l'histoire culturelle du protestantisme au XVI° siècle autour de la personnalité de Jean Calvin.

 

Le musée ne conserve aucun souvenir concret, aucun objet ayant appartenu à Calvin. On peut toutefois évoquer par des pièces de mobiliers les coutumes du XVIème siècle.

coffre.jpg chaise demontable.jpg chaire de calvin.st pierre de geneve.jpg chaire lecteur bible xviii e.jpg

Le coffre, élément essentiel du mobilier au XVI° siècle

Chaire démontable, donc transportable

Copie d'une chaire ayant appartenu à Calvin, à l'église st Pierre de Genève

Chaire de lecteur de la Bible - XVIII° siècle

 

calvin-salle1.jpg calvin-salle2.jpg calvin-salle3.jpg
Salle dite "chambre de Calvin" :
la Bible, l'humanisme, Luther et Calvin -
(c) Gaël Clariana / Musée Jean Calvin, Noyon

Salle du 1er étage :
Spiritualité et culte protestant autour de l'oeuvre de Calvin -
(c) Gaël Clariana /
Musée Jean-Calvin, Noyon

salle du 2éme étage : Pouvoir royal, protestants et catholiques, les forces en présence.
(c) Gaël Clariana /
Musée Jean-Calvin, Noyon 

 

Sources

- A. Lefranc La jeunesse de Calvin
- Lemonnier Histoire
- Chrétiens de l'Oise
- Jean Pierre Besse Chantilly et Noyon dans l'histoire
- Grell et Wytteman Dossiers d'histoire
- Chaulanges et d'Hoop documents d'histoire
- Chronique de la France et des français
- Encyclopédie Universalis
- Père Jean-Maurice Champagne Calvin de Noyon à Genève
- Bernard Cottret Calvin - biographie
- Fascicule dactylographié du Musée Jean Calvin de Noyon

Textes et photos recueillis et mis en forme par Martine Mainguy