Saint Rieul — Église catholique dans l'Oise | Diocèse de Beauvais

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Par admin at 10/07/2017 13:35 |
 

Saint Rieul

Premier évêque de Senlis

Sommaire :

1 - Sa biographie

2- Série de visites, translations et descentes de la châsse

3 - Ses miracles

> Sources

En bref

Rieul, apôtre de la région de Senlis, y est honoré comme son premier évêque. Il parcourait les forêts et les campagnes environnantes, les chaumières et les villages pour y annoncer l’Evangile ou rencontrer d’autres missionnaires. Après un ministère d’une quarantaine d’années, il s’en alla dans la paix du Seigneur (fin du IIIe siècle). La tradition le veut compagnon de saint Denis et faiseur de miracles.

Ils ont dit :

"Lorsque je serai tenté de douter de la vérité des miracles opérés par les saints, je ferai un acte de foi en la puissance de Dieu", Joseph Sabatier (1814-1893) curé de Valdampierre dans la paroisse d’Auneuil de 1859 à 1869 et auteur de Vie des saints du diocèse de Beauvais.

"Il était d'une prévenante affabilité envers les plus petits, doux et agréable en son maintien, modeste en ses actions, sérieux et grave en ses discours. Il détestait la vanité, la médisance et la flatterie, et avait un empire absolu sur ses passions." Charles Jaulnay, Vie de saint Rieul.


1- Sa biographie

Charles Jaulnay, auteur d’une vie du saint imprimée en 1648, fait naître saint Rieul en Grèce mais tous ne partagent pas cette opinion.

Quoiqu'il en soit, saint Rieul est l’un des premiers évangélisateurs de la Gaule du IIIe siècle. Compagnon de saint Denis, il fait partie de ces missionnaires que saint Clément envoya, sous la conduite de Denis l’Aréopagite, pour y répandre l’Evangile.

Dans son voyage, il s’arrête quelque temps à Arles où il reprend les travaux apostoliques interrompus par la mort de saint Trophime puis s’installe à Senlis où ses miracles ainsi que la sainteté de sa vie décident beaucoup de Senlisiens à se convertir ; Quintillien, lui-même, gouverneur de la ville, abjure le culte des idoles.

Il consacre pour les nouveaux chrétiens deux églises, l’une dédiée à la sainte Vierge et la seconde située hors des portes de la ville qui est placée sous l’invocation de saint Pierre et de saint Paul. A côté de cette dernière, il trouve dans un champ trois colonnes de pierres sur lesquelles se trouvent les statues de Saturne, Mercure et Jupiter. Il bénit l’endroit et déclare que l’endroit sera un cimetière pour la sépulture des fidèles. (C’est là qu’il sera inhumé.)

Saint Rieul ne se contente pas d’être le premier évêque de Senlis. Infatigable, il parcourt les bois, les hameaux, les villages voisins. On trouve dans le Valois de nombreux souvenirs de son apostolat.

Un de ses voyages le mène à Beauvais où il s’illustre par un miracle éclatant : regagnant un soir son diocèse après avoir rendu visite à saint Lucien il rencontre à Brenouille un aveugle qui le supplie de lui rendre la vue, touché de compassion il s’exécute, l’aveugle recouvre alors la vue et chante les louages du Seigneur.

Il est à Canneville près de Creil, en route pour Beauvais, lorsqu’il apprend le martyr de saint Lucien. Il s’arrête et dresse un oratoire en son honneur. Par la suite il y revient souvent pour prêcher.

Ses miracles ne doivent pas faire oublier qu’il a gouverné Senlis pendant plus de quarante années avec une persévérante sollicitude.

Il a fait bâtir de nombreux oratoires dans son diocèse.

Jusqu’à sa mort, le 30 mars 260, il n’a cessé d’annoncer l’Evangile.

Ses reliques reposaient dans l’église de Saint-Pierre et Saint-Paul avant d’être transférées dans une nouvelle église élevée par le roi Clovis Ier qui prit plus tard le nom d’église de saint Rieul. Le corps est enfermé dans une châsse d’or très riche, entretenue et dotée par les rois dont Charlemagne et saint Louis. Elle subsiste jusqu’en 1484 remplacée par une nouvelle de "trois pieds moins un pouce de long sur chaque face, quatorze pouces et demi de largeur et vingt cinq pouces et demi de hauteur". Elle n’était descendue que pour les calamités et nécessités publiques et on la portait en procession par toute la ville.

(C’est aussi depuis Geoffroy en 1186, que l’évêque vient à l’église de saint Rieul faire la prise de possession.)

2- Série de visites, translations et descentes de la châsse :

Elles sont nombreuses, parmi les plus célèbres on peut citer :

En 1589 : au temps de la Ligue, la châsse est "promenée solennellement" pendant trois jours sur les remparts.
En 1590 : la procession est suivie par le roi Henri IV.
La dernière en 1791 : le mardi 10 mai en vertu de la loi ordonnant la suppression de la collégiale de saint Rieul et en exécution d’un mandement de l’évêque Jean Baptiste Massieu, la châsse et le reliquaire contenant son sang sont transférés avec beaucoup de magnificence tant de la part du clergé que des autorités administratives, de l’église de saint Rieul en celle de Notre-dame. Puis en octobre 1793, les révolutionnaires s’en emparent et la dégradent afin de prendre l’argent et les pierreries. Les ossements sont remis sens dessus dessous dans la châsse et le tout est enterré au cimetière de la ville par le citoyen Pierrot, orfèvre de son état. Deux ans plus tard deux prêtres, Genty et Baraton, déterrent de nuit la châsse et la gardent clandestinement. En 1799 les restes sont remis dans une "nouvelle boîte" par Mgr de Roquelaure et replacés au dessus du maître-autel de l’église.
En 1811, Mgr de Malézieux fait exécuter par un menuisier napoléonien un monumental reliquaire en bois qui sera remplacé en 1891 par un chef d’œuvre de joaillerie et d’orfèvrerie.

3 - Ses miracles

De nombreux miracles signalent les travaux évangéliques de Rieul dans la ville de Senlis : un jour il délivre un enfant possédé par le démon en récitant l’oraison dominicale et le symbole des Apôtres ; un autre il délivre des chrétiens emprisonnant en frappant de son bâton la porte de la prison. Une autre fois encore il fit jaillir de terre de l’eau.

Suivant plusieurs anciens légendaires et bréviaires manuscrits de l’abbaye royale de Saint-Denis, Rieul aurait connu d’une manière miraculeuse la mort de l’apôtre de paris, l’évêque saint Denis. On raconte que le jour même du supplice de ce dernier et de ses compagnons Rieul qui célébrait la messe, joignit inopinément leurs noms à ceux des martyrs inscrits au saint canon. Etonné de cette méprise il en cherchait l’explication, lorsqu’il vit sur la croix de l’autel trois colombes portant sur leur poitrine les noms de Denis, Rustique et Eleuthère, écrits avec du sang. Il comprit par ce prodige qu’il était appelé à secourir l’Eglise de Paris. Ce même fait est rapporté par un auteur anonyme du IXe siècle.

A quatre lieues de la ville de Senlis, dans un village appelé Louvre, saint Rieul rencontre un groupe de païens offrant des victimes en sacrifice devant la statue de Mercure. Emu, il se met en prière et touche de son bâton la statue qui tombe en poussière. Frappé de ce miracle plusieurs personnes demandent le baptême. Sur ce lieu, Rieul dressa un petit autel en bois et le dédia à la Mère de Dieu. Vers 1870, l’église Louvres célébrait encore par une fête solennelle, la mémoire du saint, qui lui avait fait connaître et adorer le nom de Jésus-Christ.

Mais le plus connu reste le miracle des grenouilles : lorsque le nombre de ses auditeurs étaient considérable, Rieul les réunissait en plein air et "il les nourrissait du céleste aliment des vérités divines" (Delettre) or un jour, en un lieu appelé Rully, comme son discours avait duré jusqu'au soir, le coassement des grenouilles d'un étang voisin vint à couvrir sa voix. Le saint leur commanda de se taire et les grenouilles gardèrent alors le silence ! Ainsi rapporta saint Ambroise : "des créatures privées de la raison enseignèrent aux hommes le respect qu'ils doivent avoir pour la parole de Dieu."
Il est à noter qu'en souvenir, les habitants de Rully ont fait représenter une grenouille sur le tableau de leur chapelle de saint Rieul.


> Sources :

  • Dix mille saints : dictionnaire hagiographique
  • Dictionnaire historique des saints
  • Les pères de la Gaule chrétienne, sœur Agnès Egron 
  • Habitats disparus, Michel Robin
  • Le terroir de l’Oise aux époques gallo-romaine et franque, Michel Roblin
  • Histoire des saints du diocèse de Beauvais, abbé Sabatier
  • Vie de saint Rieul, Charles Jaulnay
  • Histoire du Valois

Une église est dédiée à saint Rieul : Brenouille
Une paroisse est dédiée à saint Rieul : la paroisse de Senlis