Chers Frères et Sœurs, en Jésus-Christ,
Chers frères et sœurs en humanité,
En ces jours où nous découvrons encore jusqu’où la barbarie peut faire des ravages, nous voulons accueillir ces paroles du Seigneur Jésus-Christ : « Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu » (Matthieu 5, 9)
Quand l’horreur et la violence viennent assaillir nos esprits et nos cœurs, nous supplions Dieu de nous visiter et de faire encore de nous des personnes qui souffrent avec celles qui souffrent ; des personnes qui veulent encore croire en la paix, la construire et la servir.
Et nous voulons aussi refuser que l’on puisse invoquer le Nom de Dieu pour justifier des crimes contre l’humanité. Non, il n’est pas possible d’invoquer la grandeur de Dieu pour habiller des actes abjects d’assassinats d’êtres humains ! Sous le regard de Dieu, nier la dignité humaine, c’est commettre un sacrilège ! C’est blasphémer le Nom de Dieu ! Dieu n’est jamais glorifié par la négation de la dignité de l’être humain, quel qu’il soit ; Dieu n’est jamais glorifié par la mort inqualifiable d’hommes et de femmes, d’enfants, d’adultes, de vieillards.
Parce que la violence est tapie au fond de tout cœur humain ; parce qu’elle peut le submerger pour de multiples raisons, il nous faut prier et jeûner (cf. Matthieu 17,21 et Marc 9,29). Prier pour rester humblement sous le regard et dans la mouvance de Dieu, Créateur de tous et Miséricordieux envers tous. Jeûner pour maîtriser les forces mortifères qui nous habitent et peuvent nous entraîner là où nous ne devons pas aller. J’invite toutes celles et tous ceux qui le veulent et le peuvent à jeûner (en se privant vraiment de toute nourriture ; sauf raisons de santé), et à prier plus longuement, mercredi 18 octobre prochain.
+ Jacques Benoit-Gonnin
Évêque de Beauvais, Noyon et Senlis