Message de Noël par Mgr Jacques Benoit-Gonnin • 24.12.2020 — Église catholique dans l'Oise | Diocèse de Beauvais

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Par admin at 10/07/2017 13:35 |
 

Message de Noël par Mgr Jacques Benoit-Gonnin • 24.12.2020

Canva

Message de Noël aux chrétiens de l’Oise et à toute personne qui voudra bien l’accueillir

 Beauvais, 24 décembre 2020 
 

Chers frères et sœurs, 

Bien aimés de Dieu, 

 

   L’année 2020 s’achève, marquée par 2 confinements, les tâtonnements qui les ont accompagnés, les contraintes et les bouleversements qu’ils ont imposés dans nos modes de vie, notre travail et nos relations.  

   J’aimerais en commençant ce message redire ma reconnaissance. 
   Depuis le début de l’épidémie, les personnels soignants ont rempli leur mission, avec courage et abnégation, souvent au risque de leur vie et parfois au détriment de leur vie familiale et personnelle. Je veux encore les remercier pour leur engagement efficace et leur témoignage discret. 

 Dans ce contexte, je pense à toutes celles et tous ceux qui se sont mobilisés, agriculteurs, livreurs, manutentionnaires, commerçants, caissières, éboueurs et tant d’autres encore, pour que nous puissions continuer à vivre. A tous, va notre reconnaissance.  
   Je ne veux pas oublier les restaurateurs, les cafetiers et les hôteliers dont l’activité a été et demeure encore si drastiquement réduite, ni enfin, le monde de la culture qui ne voit pas encore le terme de son « chômage forcé ». Même si ce n’est pas à la dimension de l’épreuve qu’ils ont à porter, j’exprime à tous ma proximité et mon soutien. 

   A l’épidémie, s’est ajouté le terrorisme. Nous nous souvenons des 6 attentats commis en France, en 2020, et plus particulièrement de celui de Conflans-Ste-Honorine sur un enseignant et celui de Nice sur 3 fidèles priant dans la Basilique. Ce danger appelle l’attention vigilante et l’intervention rapide et appropriée des forces de sécurité, sur tous les points du territoire. Elles assurent également la sécurité des célébrations dominicales et seront encore mobilisées pour que les chrétiens puissent célébrer Noël. Là aussi, avec vous, je leur suis reconnaissant. 

   Pour nous chrétiens, il faudra approfondir les effets de cette crise sur la vie et la vitalité de nos communautés, sur la manière dont nous célébrons et vivons notre foi, sur nos engagements dans une société dont nous sommes solidaires tout en portant des « spécificités », sur la place des plus démunis (jeunes désemparés, personnes âgées isolées, chômeurs, sans domicile, migrants, …), dans nos communautés. Puissions-nous discerner comment être toujours davantage les témoins de l’Évangile du salut en Jésus Christ. 

   Dans l’immédiat, c’est avec une grande joie que nous allons pouvoir célébrer Noël … Nous manifesterons joyeusement que Dieu s’est incarné dans la condition humaine, il y a environ 2000 ans, à Bethléem. Il s’est fait proche de tous les êtres humains, quels que soient leur âge, leur sexe, leur condition, leur culture … leur religion. Nous croyons que « Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne Dieu » (cf. St Irénée ; …) Il est juste que nous lui en soyons reconnaissants en l’adorant et que nous en soyons les témoins, dans un monde où les peurs se répandent et les tentations de replis sur soi et d’exclusion augmentent. Le Fils de Dieu fait homme attend que nous l’accueillions et l’aimions pour nous apprendre à nous reconnaître comme frères et sœurs et à aimer comme lui-même, jusque sur la croix. 
    Mais nous ne pouvons réduire Noël à la naissance de l’enfant Jésus ! S’il est venu parmi les hommes, c’est pour les sauver du dessèchement du cœur, de l’oubli de la dignité de l’être humain, de l’exclusion de ces petits qui ont tant de valeur à ses yeux ; c’est pour les faire entrer totalement et définitivement dans la plénitude de la vie de Dieu. La venue du Fils de Dieu parmi les hommes est en vue du ciel, en vue d’un salut qui passe par l’existence terrestre pour s’accomplir dans le cœur du Père. Alors que les journaux télévisés parlent quotidiennement du nombre de morts par la COVID-19, Noël est l’occasion de nous rappeler que Dieu propose une vie qui ne saurait être réduite à la santé biologique, aux « satisfactions » et aux réussites du monde. Elle s’accomplit dans une communion entre toutes les créatures qui puise sa source dans l’amour qui est Dieu et que Dieu veut communiquer à tous. 

   Puissions-nous être témoins et voix de cette Espérance et de cette Paix apportées par Dieu, en cette nuit de Noël ! Ce monde aimé de Dieu et que nous aimons attend notre témoignage lumineux et porteur d’espérance. 

 

   Pour cette année, près de 220 messes seront célébrées les 24 et 25 décembre dans l’Oise. Les prêtres – que je remercie ! – ont multiplié les offices pour permettre au plus grand nombre, dans le respect des normes sanitaires, de célébrer le mystère de Noël et de vivre une rencontre avec Dieu.  

   Puisque Dieu se fait si proche de nous, trouvons les moyens et les manières de nous faire proches des autres, même si la Covid complique les choses. Nous entendons que, cette année, il y a davantage de dépressions, de tentations suicidaires, de solitude, de pauvreté. L’enfant qui est né dans une crèche souhaite pouvoir visiter les pauvres et les petits. L’aiderons-nous à exaucer son désir ? Une visite, un appel téléphonique, une carte avec un dessin d’enfant ou quelques mots, peuvent donner beaucoup de joie, humaniser et enchanter le monde ! Voilà qui serait un vrai service rendu à la paix et à la fraternité apportées par l’enfant-Dieu. 

   N’oublions pas ! Pour nous inspirer et nous soutenir, nous avons Marie et Joseph. L’enfant qui leur est confié est aussi celui qui va donner sens et fécondité à toute leur existence. Avec eux, nous pourrons accepter que Jésus mette davantage nos existences et nos libertés au service de la vie humaine si souvent menacée, de la solidarité et de la fraternité souvent « déconstruites » par nos peurs, nos habitudes, nos endurcissements …  Marie et Joseph nous invitent à accepter le monde dans lequel nous vivons, tout en le transformant par notre disponibilité à l’Esprit de Dieu qui connaît la fragilité de l’homme, mais aussi la grandeur de l’amour de Dieu et sa patience. Continuons à faire route avec eux. 

  

A tous, à chacune et à chacun, je souhaite une fête de Noël pleine de la présence douce et aimante de Jésus, de Marie et de Joseph. 

En vous assurant de ma prière, de mon affection et de mon dévouement. 

 

 

+ Jacques Benoit-Gonnin,
évêque de Beauvais, Noyon et Senlis