L’obole de la veuve
Marc 12,38-44
‘’Une pauvre veuve s’avança et mit deux petites pièces de monnaie.’’
Prenons la place de Jésus, regardons ce que nous offrons à Dieu pour son Temple. Et si le Temple c’est son corps (Jean 2, 21), alors le trésor n’est-ce pas le coeur de Jésus, ou plutôt tout l’amour qu’il contient ? Quelles sont donc les marques de miséricorde que nous Lui offrons ? Sommes-nous riches de nous-mêmes pour Lui offrir de grosses sommes, celles de toutes nos oeuvres dans lesquelles nous avons mis toute notre volonté, toute notre intelligence, tous nos savoir-faire ? Mais la pauvreté du coeur n’est-ce pas de faire la volonté du Père, et non la nôtre propre, n’est-ce point là notre indigence ?
Ou bien, comme la petite Thérèse, Lui offrons-nous tous nos petits gestes quotidiens faits avec amour pour Dieu, pour le prochain. « Je n'ai d'autre moyen de te prouver mon amour que … de ne laisser échapper aucun petit sacrifice, aucun regard, aucune parole, de profiter de toutes les plus petites choses et de les faire par amour… » (Ste Thérèse de Lisieux).
Nous pouvons aussi nous poser cette autre question : de quoi vivons-nous ? Vivons-nous de Dieu ? Et alors si nous offrons à Dieu nos petits actes de charité que Lui-même nous inspire, ne Lui offrons-nous pas tout ce que nous avons pour vivre ou, plus précisément, tout ce qui nous fait vivre : Dieu se donne dans le moindre geste de charité.
Frère Gérard-Marie