« Si vous ne vous convertissez pas … »
(Luc 13, 3 ;5)
Il y a de quoi frémir en entendant Jésus nous dire : « Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même » (Lc 13, 3) et le maître de la vigne demander de couper le figuier stérile (Lc 13, 7) !
Heureusement, dans cette parabole, Jésus nous montre combien Dieu est « lent à la colère et plein d’amour » (Ps 102) : le maître a patienté déjà trois ans et accepte d’attendre encore. Le Seigneur a confiance en nous : « un arbre bon donne de beaux fruits » (Mt 7, 17) ; il connaît notre bonne volonté mais aussi nos lenteurs et nos fragilités.
Rendons grâce pour sa patience, mais n’oublions pas non plus que le vigneron de la parabole promet de bêcher autour du figuier et d’y mettre du fumier.
Quel est ce mystérieux fumier dont nous avons besoin pour enrichir la terre de notre cœur ? Ne symboliserait-il pas l’Esprit du Seigneur lui-même : « Je verserai sur vous une eau pure, […] je vous donnerai un esprit nouveau » (cf antienne d’ouverture, cf Ez 36, 25-26) ?
Et ce vigneron qui intercède pour nous ? Pourrait-il être la Vierge Marie, comme à Cana : « ils n’ont pas de vin » (Jn 2, 3) ?
Apprenons de Marie à ne pas laisser vaines les grâces de ce temps de Carême mais à disposer notre cœur pour qu’elles portent tous leurs fruits. Ainsi Dieu pourra, « par nous, montrer qu’Il est le Dieu saint » (cf antienne d’ouverture).