« Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu ».
Luc 3, 16
Quelle admirable prophétie du plus grand des prophètes ! Quelle pauvreté de cœur, chez celui à qui tous venaient pour se faire baptiser ! Quelle annonce énigmatique, sur les lèvres de celui qui, en précurseur, sera plongé dans le baptême de feu du martyr, préparant le chemin à son Maître venu pour rendre témoignage à la vérité !
« Le ciel s’ouvrit ». Ô, bienheureux Jean-Baptiste, qu’as-tu contemplé dans ce ciel entrouvert ? Le mystère lumineux de la Trinité ! L’Esprit obombre le Fils, le Père lui déclare son amour et se complaît en lui, le Fils rend grâce, dans l’humilité lumineuse de son humanité descendue au fond du Jourdain. De ces eaux, grossies de tous les péchés d’Israël et de l’humanité, l’Agneau ressort, victorieux, tourné vers le Père dans une Eucharistie annonçant déjà celle de la croix : « Tu m’as façonné un corps ! Tu n’as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour les péchés. Alors j’ai dit : Voici, je viens […], pour faire, ô Dieu, ta volonté ».