« Ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur. » (Mc 7,15)
D’où vient la souillure, l’impureté, le danger, le mal ? Viennent-ils de l’extérieur ? Le danger vient-il de « l’autre » ?
Jésus nous enseigne que « la souillure » vient du fond de notre propre cœur.
Certes, notre entourage nous influence puissamment: « Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirais qui tu es ! ». Mais cet adage ne concerne pas le secret du fonds des cœurs que seul le Seigneur voit. Ce qui souille le plus notre cœur, c’est ce qui provient de nous-mêmes.
Le combat spirituel doit nous emmener petit à petit sur le terrain de nos pensées intimes : nos regards, nos jugements, nos raisonnements, nos motivations, nos réactions, nos manières habituelles de penser. Le mal nous précède, certes, nous sommes loin d’être nés dans un monde parfait. Mais ce qui nous fait le plus grand tort ne sont pas les blessures reçues de notre prochain, mais nos propres réactions à ces blessures. Nous ne sommes pas responsables du mal que nos semblables nous font, mais nous sommes responsables de la manière dont nous réagissons à ce mal.
Que le Seigneur lui-même nous donne la force de combattre le mal par une surabondance de bien : « Là où le péché abondait, la grâce a surabondé ! » (Ro 5,21).
Frère Sébastien-Marie