Jésus se fâcha : "Laissez les enfants venir à moi !"
Mc 2,14
Dans les évangiles, nous avons deux passages où Jésus se met en colère. Le premier au début de sa vie apostolique lorsqu’il chasse les marchands du temple. Et dans le récit de ce dimanche.
Aristote aime à dire que la colère est une des passions les plus noble de l’homme, car elle cherche à rétablir un ordre, elle est liée à l’intelligence qui voit un désordre. Nos colères à nous sont souvent disproportionnées, on s’en aperçoit (normalement !) quand elle retombe. Mais celles de Jésus sont justes et bonnes. Elles ne visent pas à détruire la personne, mais à mettre en lumière le désordre qui s’installe. Elles nous révèlent en arrière fond ce qui est vraiment important dans le cœur de Jésus, ce avec quoi on ne joue pas.
En expulsant les marchands du temple, c’est l’hypocrisie du culte qu’il dénonce. Le culte vécu avec le cœur est une porte ouverte sur le Ciel. Dieu est un Père et non un commerçant. En reprenant ses disciples, Il leur montre que l’intimité des enfants avec le cœur de Jésus est une priorité pour Lui. En somme, ses colères visent les attitudes et personnes qui sous couvert de religiosité (marchands et disciples) empêchent un lien sincère avec le Seigneur, petits ou grands. Voilà ce qui est important à ses yeux : notre lien vrai et intime avec Lui, et avec son Père.
Seigneur, accorde-nous un cœur sincère et vrai dans la pratique de nos célébrations. Donne-nous de Te voir derrière chaque enfant, comme une porte ouverte sur Ton Royaume ici et maintenant.
« Celui qui accueille un enfant comme celui-ci en mon nom, c’est Moi qu’il accueille » Mt 18,5
Frère Michel