La tentation de l'indépendance
Dieu serait-il un patron capitaliste complètement insensible aux personnes qui travaillent pour lui ? Y a-t-il au Ciel des actionnaires (les saints et les anges) avides de gagner toujours plus sans hésiter à sacrifier les personnes ? Bien évidemment, Dieu n'est pas obsédé par le fait de récupérer le produit de la vigne au point de sacrifier les vignerons. Son objectif, n'est pas de gagner toujours plus.
De fait, s'il avait été si cupide, il aurait directement envoyé une armée pour récupérer le produit de la vigne. Mais il a envoyé des serviteurs désarmés, manière de dire qu'il ne venait pas avec brutalité mais avec un profond respect des vignerons. Reste qu'il a vraiment une attente. D'ailleurs, il est difficile d'avoir l'impression que personne n'attend rien de nous.
Nous nous trouvons ici devant la tentation de l'indépendance : n'avoir de comptes à rendre à personne, sans réaliser que cette indépendance nous rendra malheureux. L'une des plus grandes souffrances aujourd'hui n'est-elle pas la solitude ? L'homme a l'impression que Dieu est un concurrent, que Dieu va lui enlever quelque chose. Or ce que Dieu désire, c'est que nous soyons en communion avec lui et cette communion passe par le fait de reconnaître notre dépendance à son égard.
Si l'on apprend aux enfants à dire merci n'est pas pour les humilier mais pour leur apprendre la reconnaissance. Remercier, c'est une façon de dire : tu m'as donné cela sans y être obligé, c'est donc que tu m'aimes. Bénissons le Seigneur d'avoir eu l'initiative d'une relation d'amour avec nous !